(Le Potentiel)
Une vingtaine d’experts de la RDC et de l’ONU se séjournent au Rwanda depuis jeudi soir pour rencontrer les autorités rwandaises et commencer l’identification des ex-rebelles congolais du M23 réfugiés dans deux camps non loin de Kigali en vue de leur amnistie.
Il s’agit, selon RFI qui a donné l’information samedi 19 juillet, d’une nouvelle étape du processus de paix avec l’ex-rébellion du M23, vaincu par l’armée congolaise appuyée par la Monusco en novembre dernier.
L’objectif est d’organiser leur retour en RDC et leur possible amnistie. Après un premier voyage avorté en juin dernier, cette fois les choses ont l’air de se préciser.
Vendredi, 373 ex-rebelles du M23 ont été identifiés dans le camp de Ngoma, non loin de Kigali. Tous ont aussi signé un document officiel dans lequel ils s’engagent à ne plus prendre les armes.
C’est la première étape avant de pouvoir bénéficier de l’amnistie que propose le gouvernement congolais à ceux qui ne sont pas visés par des sanctions internationales et qui ne se sont pas rendus coupables de crime contre l’humanité.
Ce chiffre est légèrement inférieur à celui qu’avançait le Rwanda jusqu’à présent, parlant de près de 700 ex-rebelles réfugiés dans ce camp.
Après un début de dialogue difficile entre autorités congolaises et rwandaises, cette visite et le début du processus d’identification, plus de huit mois après la défaite du M23, marquent un tournant positif.
Début d’un long processus
Ce samedi 19 juillet, la délégation, composée d’experts du renseignement, de la police, de l’armée, mais aussi des Nations unies, doit se rendre dans un deuxième camp où se trouveraient 90 autres ex-rebelles du M23.
C’est donc un processus long qui a démarré vendredi. Car après l’identification suivra l’étape de la vérification pour décider qui de ces ex-rebelles pourra bénéficier d’une amnistie ou non.
Enfin, aucune intégration dans l’armée n’est prévue par la RDC. Autant d’éléments qui pourraient provoquer la défection de certains ex-rebelles. Vendredi déjà, quelques éléments visés par des sanctions internationales tentaient de décourager leurs condisciples à demander l’amnistie, a-t-on constaté sur place.