(L’observateur)
Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et celles de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (Monusco) impliquées dans la lutte contre l’activisme des éléments de l’Armée de résistance du seigneur (LRA), sont apparemment décidées à tourner la page de cette rébellion ougandaise dans la Province Orientale.
Sur le terrain des opérations, il est observé une forte détermination de la part des forces gouvernementales et onusiennes dans leurs efforts de neutralisation des éléments résiduels de la rébellion ougandaise encore actifs dans les districts de Haut Uélé et de Bas-Uélé; particulièrement dans la zone proche de la rivière Bangalu.
Malheureusement, cette détermination clairement affichée, n’a pas empêché aux quatre rebelles dont un enfant soldat en uniforme militaire et parlant Acholi supposés appartenir à la LRA, de piller les 4 et 7 juillet courant de l’argent et des denrées alimentaires appartenant à dix motocyclistes, près de la rivière Bangalu, située approximativement à 9 kilomètres à l’Est de Masombo, a déploré le porte-parole militaire de la Monusco, Félix Prosper Basse, hier mercredi 16 juillet au cours du point de presse hebdomadaire conjoint des Nations Unies à Kinshasa.
C’est dans cette circonstance que des mesures idoines ont été prises à cet effet par l’armée nationale et les forces onusiennes dans le but de contrer cette menace sécuritaire, par le biais d’opérations conjointes dénommées Rudia II (Retour II), Chuma Ngumi (Poing d’acier) et Bienvenue à la Paix, conduites avec vigueur dans les districts ci-haut mentionnés.
Ces opérations, explique-t-on, ont été lancées dans cette zone afin de mettre fin aux menaces récurrentes des rebelles de la LRA sur les populations civiles, mais aussi, de les inciter à faire reddition et à rejoindre le processus d’intégration dans la vie civile.
Le bataillon marocain des forces de la Monusco a déployé à son tour dans cette zone deux postes opérationnels, avec pour mission de sécuriser les éléments du génie du contingent Indonésien de la mission onusienne, engagés dans la réhabilitation de la route Dungu-Faradje, de dissuader les activités négatives de groupes armés dans la région et de protéger les populations civiles riveraines.
Dans le district de l’Ituri, rapporte-t-on, Le climat sécuritaire a été dominé par les opérations menées par l’armée congolaise soutenue par les troupes de la Monusco, contre les miliciens du Front de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu.
Multiples exactions commises par des miliciens FRPI contre les civils à Irumu
Au même moment, les forces gouvernementales ont lancé des offensives sur plusieurs positions du FRPI situées dans la partie méridionale du territoire d’Irumu; suite aux multiples exactions perpétrées contre les populations civiles.
Des sources locales rapportent qu’un groupe des miliciens FRPI estimé à vingt personnes, a récemment attaqué le village Mandibe , situé à 15 kilomètres à l’Est de Komanda et kidnappé trois individus.
A en croire les mêmes sources, un homme a également été tué, une femme violée et des biens de valeurs pillés par des insurgés d’un groupe résiduel du FRPI, ayant attaqué le village Kaguma, situé à 18 kilomètres au Sud-est de Bogoro.
Informés de ces incidents, les troupes de l’armée régulière, soutenues par les casques bleus, ont mené des opérations contre ces assaillants à Mandibe et libéré trois otages détenus dans la jungle par les éléments de ce groupe rebelle.
C’est dans ce contexte que des patrouilles conjointes vigoureuses de longue portée ont été menées par les troupes gouvernementales, les casques bleus et les observateurs militaires de la Monusco dans la localité de Bangarido, dans le but d’évaluer la situation sécuritaire, contrôler la zone, interdire toute nouvelle exaction contre les populations civiles, les rassurer et assurer leur protection.
En coordination avec les FARDC et la Police nationale congolaise (PNC), souligne le lieutenant colonel Félix Prosper Basse, les soldats de la paix du 1er bataillon bangladeshi de la mission onusienne, ont également mené d’autres patrouilles spéciales de domination de terrain au village Kaguma, dans le but de collecter les informations sur les assaillants, d’empêcher de nouvelles attaques contre les populations locales, de les rassurer et de les protéger.
Des troupes FARDC ont appréhendé un milicien FRPI et récupéré une mitrailleuse, au cours d’opérations militaires menées dans les localités de Tagaba et de Soke, ( à 10 kilomètres au Sud-ouest de Bogoro), avec l’appui des casques bleus des forces de la Monusco basés dans la localité de Bogoro.
Alors que des troupes d’intervention rapide congolaises ont tué entre les 11 et 12 juillet dernier deux éléments supposés appartenir au FRPI, ayant attaqué et pillé le village Kabona, situé à 9 kilomètres à l’Est d’Aveba. Un militaire FARDC a été blessé au cours de ces accrochages.
Dans l’entre-temps, la pression exercée sur les miliciens sévissant au Sud du territoire d’Irumu par la conduite de ces opérations vigoureuses, a provoqué des redditions d’éléments du FRPI.
En outre, sur l’initiative de l’Organisation non gouvernementale (ONG) dénommée »AJEDEC » (Association des Jeunes pour le développement communautaire), deux miliciens du FRPI se sont rendus le 11 juillet courant au camp des FARDC d’Aveba.
Poursuite des opérations militaires contre les groupes armés encore actifs
Ainsi, pour contrer la récurrence des activités négatives des groupes armés dans les localités situées au Sud du territoire d’Irumu, les troupes onusiennes y ont déployé d’autres postes opérationnels pour évaluer la situation sécuritaire, dominer le terrain, collecter les informations sur les forces négatives, interdire leurs activités, rassurer et protéger les populations locales.
Dans le même objectif, mission onusienne a établi des postes opérationnels supplémentaires dans les localités de Sorodo, Monobi, Lagabo et celles situées dans la région du pont de Holu 2, zones où les déploiements de miliciens sont souvent récurrents.
D’autres postes opérationnels de la Monusco déployés dans cette partie du district de l’Ituri, précisément à Bogoro et Aveba, ont initié pour les mêmes objectifs, des patrouilles robustes de domination de terrain dans les zones de leur responsabilité, notamment dans les régions de Rodzoko ( à 22 kilomètres au Sud-ouest de Bogoro, Ozoba (à 7 kilomètres au Sud-ouest d’Aveba), Mukobo (à 2 kilomètres au Sud-est d’Aveba) et Kamatsi (à 4 kilomètres au Nord d’Aveba).
Pour restaurer une paix durable, des campagnes militaires se multiplient indistinctement contre tous les groupes armés encore actifs. C’est dans cette optique que les troupes des forces de la mission onusienne déployées à Tshabi et Idohu, ont dans le cadre de l’opération conjointe Iron Shield (Bouclier de fer), mené également des patrouilles intensives dans leurs zones de responsabilité, dans le but d’interdire toute incursion de rebelles de l’Alliance des Forces démocratiques (ADF) au Sud de l’Ituri et protéger les populations civiles.
Pour ce faire, des patrouilles motorisées robustes sont menées par les militaires onusiens déployés à Idohu, sur l’axe Idohu-Komanda, dans le but évidemment d’évaluer la situation sécuritaire, interdire tout mouvement aux rebelles de l’ADF et protéger les populations civiles.