(Radio Okapi)
L’Observatoire des Médias Congolais (Omec) condamne le passage à tabac mardi 22 juillet d’un journaliste et d’un cameraman de Molière TV par des éléments de la Police de Circulation Routière (PCR). Ces derniers ont aussi mis à sac les installations de cette chaine de télévision, accuse l’Omec dans un communiqué publié mercredi. Cette institution appelle les instances politiques et judiciaires compétentes à se saisir de ce dossier afin que soient réparées les préjudices causées.
Selon l’Omec, l’incident est survenu au moment où un groupe de transporteurs motos dénonçait les tracasseries dont ils sont victimes de la part des policiers de circulation routière. Ces «Wewa» étaient interviewés et filmés devant le siège de cette chaîne de télévision.
Une jeep de la PCR aurait surgi du camp Lufungula et les policiers à bord s’en seraient violemment pris au journaliste et au cameraman. Ils auraient aussi cassé la camera puis, s’introduisant dans la rédaction, ils l’auraient saccagée.
De son côté, le commandant de la PCR, Joli Tshibasu, raconte plutôt que ces conducteurs de motos ont lancé des pierres sur la camionnette de la police qui sortait du camp Lufungula.
Au moment où ses agents tentaient d’arrêter ces «Wewa», qui perturbaient la circulation sur l’avenue Huilerie, ces agents de Molière TV se sont interposés, poursuit-il.
Une altercation s’en est suivie sur la voie publique et non dans les installations de Molière TV, a assuré Joli Tshibasu.
«Si réellement nos policiers étaient entrés dans son bureau, il allait filmer puisqu’il a beaucoup de cameras. Bon, il a monté ce qu’il pouvait monter là, mais l’image des policiers qui arrêtaient l’autre là, tout le monde l’ont vue. Mais pourquoi pas ne pas montrer comment les roulages saccageaient dans son bureau», a-t-il affirmé.
Selon lui, ces conducteurs de moto protestaient contre la confiscation de huit de leurs motos, pour diverses infractions, par ses services.
Pour le commandant de la PCR, la chaine Molière encourage les antivaleurs de ces «Wewa» qui circulent sans casques, sans plaques d’immatriculation, ni permis de conduire et qui transportent plus d’une personne sur la moto, occasionnant aussi plusieurs accidents.