(Le Potentiel)
La Société civile dénonce la présence de quatre groupes armés à Kalehe, dans la province du Sud-Kivu.
Dans l’Est du pays, certains groupes armés continuent de faire fi de la Mission onusienne en RDC et du gouvernement congolais qui les appellent à se rendre volontairement. Pour preuve, le président de la Société civile de Kalehe, Désiré Majagi, dénonce l’existence de quatre groupes armés dans deux groupements de ce territoire du Sud-Kivu. Il a déploré cette situation le week-end dernier au cours d’un conseil élargi de sécurité.
Se confiant à radiookapi.net, M. Désiré Majagi a déclaré que trois groupes sont opérationnels dans le groupement de Kalonge dont le Raïa Mutomboki, l’armée rouge et les Maï-Maï Ntakaba.
A en croire la même source, le président de la Société civile de Kalehe a indiqué qu’un quatrième groupe armé, le Raïa Atashinda, serait en pleine formation dans le groupement de Bunyakiri sous la conduite d’un colonel non autrement identifié.
« C’est depuis une année que la situation sécuritaire n’est pas bonne. Nous avons connu cinq cas de meurtres. Il y a même une personne au niveau de Tshifundji qui s’est improvisé et perçoit l’équivalent d’environ 25 dollars américains pour renforcer les Raïa Mutomboki », a expliqué le président de la Société civile de Kalehe à la radio onusienne. Pour lui, tous ces groupes armés ne cherchent qu’à être reconnus pas le gouvernement congolais. Au regard de cette insécurité, il demande au gouvernement de renforcer ses troupes dans le territoire de Kelehe.
De son côté, le commandant chargé d’opérations FARDC (Forces armées de la République démocratique du Congo) à Kalehe-centre a, selon la radio onusienne, souligné que les exactions de ces éléments sont chaque fois stoppées par l’armé régulière. En effet, Kalehe semble devenir un lieu de prédilection pour les milices qui demeurent encore actives au Sud-Kivu.
En avril dernier, les FARDC et les Maï-Maï Nyatura s’étaient affrontés sur les collines de Bulagiza, à Kalehe. A l’issue de cet accrochage, un milicien a été tué et un autre capturé.
D’après des sources militaires de la région, deux combattants du groupe des assaillants avaient réussi à s’échapper après des échanges de tirs avec les FARDC.
Le commandant du bataillon spécial des FARDC à Minova avait identifié ces assaillants comme des Maï-Maï Nyatura, réfractaires au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR). Ces miliciens s’illustrent régulièrement par des actes de vandalisme contre la population civile sur le tronçon Numbi-Minova.