(Le Potentiel)
Selon la Monusco
Le climat sécuritaire demeure précaire dans plusieurs localités situées au Nord-Katanga, du fait de la présence d’éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) et des activités négatives perpétrées par les éléments Maï-Maï Yakutumba et Bakata-Katanga.
Le porte-parole militaire de la Monusco, le lieutenant-colonel Félix-Prosper Basse qui a livré cette information au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la mission, hier mercredi 9 juillet à Kinshasa, s’est penché sur les rapports établis par la police onusienne basée à Kalemie. L’on note que le 2 juillet, les éléments affiliés au groupe Maï-Maï Yakutumba ont attaqué et pris le contrôle du village Mapaypay, situé à 125 km au Nord de Kalemie, le long des rives du lac Tanganyika.
Un jour avant, soit le 1er juillet, d’autres éléments affiliés au groupe Maï-Maï Yakutumba naviguant à bord d’un canoë armé d’une mitrailleuse M-50, ont attaqué un bateau en provenance d’Uvira vers Kalemie, sur le lac Tanganyika au large du village Kabanga situé à 107 km au Nord de Kalemie. Ces hors-la-loi ont pillé soixante-dix fûts de carburant et arraisonné le bateau.
Pour rappel, la situation sécuritaire dans cette partie de la République se fragilise davantage à la suite de la terreur semée par les éléments des FDLR et les miliciens Yakutumba.
En juin dernier, un groupe de Maï-Maï Yakutumba venu de Talama, village du Sud-Kivu frontalier au Katanga, avait pris le contrôle de Butanda, Kabanga et Kazumba, villages situés à environ 80 km au Nord de Kalemie. Et d’aucuns ne doutaient que les activités de ces miliciens dans la zone fassent craindre dans les prochains jours une amplification des incidents sécuritaires et le risque des mouvements des populations.
Entre 2011 et 2012, plus de 15 000 personnes venues du Sud-Kivu s’étaient déplacées vers le Nord de Kalemie, fuyant les exactions de ce même groupe armé et les opérations militaires des FARDC qui s’en suivaient.