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Le Conseil de sécurité a inscrit les rebelles ougandais de l’ADF sur la liste noire de l’ONU. Une décision qui fait suite à une offensive des forces de l’ONU et des forces armées congolaises contre ce groupe armé islamiste actif dans l’est de la RDCongo.
L’ADF, alias l’Armée nationale de libération de l’Ouganda, vient rejoindre une longue liste de groupes armés sanctionnés par l’ONU dans l’est de la RDCongo. Ce groupe islamiste est ancien, mais mal connu. Une mission d’experts de l’ONU a conclu en 2014 que l’ADF n’a plus de véritable agenda politique. Ses quelque 1 200 combattants encore actifs se contentent de rançonner, piller et terroriser les populations du Nord-Kivu. Ils détiennent en otage environ 800 Rd-Congolais, hommes, femmes et enfants. Le Conseil de sécurité leur reproche notamment les enlèvements d’enfants pour en faire des enfants soldats.
Priorité de l’ONU
Les sanctions de l’ONU, à savoir le gel des avoirs financiers, l’interdiction de voyager, n’auront pas forcément d’effet décisif sur des hommes de toute façon cantonnés, dans les Kivu. Mais cela indique qu’après le M23 et les FDLR, l’ADF est maintenant une cible pour l’ONU et sa brigade d’intervention de casques bleus dans le cadre de sa campagne d’éradication des groupes armés en RD-Congo.
En mai dernier, de violents affrontements avaient opposé les forces armées congolaises aux rebelles ougandais des ADF-Nalu au nord-est de a ville de Beni, dans l’extrême nord du pays. Depuis la mi-janvier, l’armée congolaise mène une offensive armée contre cette rébellion qui a établi ses bases dans le nord-est de la RDC, non loin de la frontière avec l’Ouganda depuis près de 20 ans. Notamment dans les localités de Lesse et Abya, à 70 kilomètres environ au nord-est de Beni. C’est une zone difficile d’accès en pleine forêt dans le parc des Virunga.
Selon plusieurs sources, les ADF-Nalu ne voudraient pas quitter le terrain qu’ils connaissent le mieux, à savoir la forêt.