Les services de sécurité fouillent et farfouillent : Les retombées de l’attaque du camp Tshatshi par 30 ex-DSP !

(Palmarès)

L’attaque suicide des anciens éléments de la garde présidentielle sous Mobutu, avant-hier, aura été une véritable boule de neige.

A la suite de l’accalmie totale observée depuis hier, les services de sécurité sont entrés en alerte en vue de débusquer tous ceux qui, dans le jargon du métier, sont considérés comme des complices passifs.

Suivant le catalogue des services, est complice passif toute personne qui, face à une situation irrégulière comme celle de mardi 22juillet, s’est illustrée par une campagne (en paroles ou en actes) totalement démobilisatrice de l’opinion publique ou à même de semer la panique dans son environnement lointain ou immédiat.

Sont principalement visés par ce registre, les hauts fonctionnaires de la République (les ministres, les conseillers à la Présidence, au Parlement, à la Primature, dans les ministères ainsi que les mandataires publics) et les fonctionnaires ordinaires. De manière secondaire, le citoyen ordinaire est  aussi visé par le catalogue ci-haut évoqué.

Insolite

Il a été remarqué que les différents cabinets ainsi que les services de l’Etat ont débrayé en violation complète du principe régalien qui leur assigne l’obligation du sacrifice pour la nation. C’est dire que sans consigne officielle et précise demandant de vider les bureaux, les hauts fonctionnaires de l’Etat ainsi que leurs subalternes ne peuvent décrocher de leur propre initiative sous peine de haute trahison.

Mais le plus intriguant dans les événements du mardi, c’est le fait que des gens ont délibérément participé à créer la panique au sein de l’opinion et à provoquer la démobilisation.
Leurs récits de la situation étaient totalement disproportionnés et exagérés par rapport à la réalité. Alors qu’ils avaient la mesure réelle des événements, certains, même au sein des forces de l’ordre, ceux-ci ont démesurément amplifié les faits.

C’est comme si, nom d’une conspiration qui avait du mal à se définir, des personnes tenaient à tout prix à provoquer d’abord un mouvement incontrôlable au sein de la population, avant de créer le vide dans la ville. Pour quelle finalité? C’est toute la raison dé l’activation des limiers de la République.

Chapeau bas

Car tout compte fait, la seule zone que l’on pouvait considérer comme dangereuse dans toute la capitale ne fut que la commune de Ngaliema dans l’axe camp Tshatshi Avenue du Tourisme-Pompage-DGC et avenue des Ecuries.
Tout le reste de la capitale, dont la Gombe, n’avait aucune raison de s’agiter. Seuls les habitants de l’axe sus- évoqué et ceux aux environs de la Place Kintambo/Magasin, au confluent de la commune de Ngaliema, étaient astreints à se terrer à la maison. Opération ratissage obligeait.
En attendant que l’enquête en cours ne révèle l’étendue du puzzle de la conspiration, il convient de saluer la réactivité spectaculaire de nos forces de l’ordre, leur sens de maîtrise, et surtout leur discipline qui a évité l’amplification de la panique générale.
 

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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