(Radio Okapi)
Deux cent quatre-vingts policiers stagiaires venus de Kisangani pour suivre la formation de police de proximité à Bunia (Province Orientale) vivent dans des conditions difficiles. Certains parmi eux ont affirmé, mardi 1er juillet, qu’ils manquent non seulement de nourriture, mais aussi de moyens pour leurs soins de santé. Tous ces policiers sont hébergés au centre de formation de la Police nationale congolaise (PNC). De nombreux élèves policiers déclarent être incapables de laver leurs tenues, faute d’argent pour acheter le savon.
Sur environ 280 élèves policiers venus de Kisangani où ils ont achevé la première phase de leur formation, 90 ne répondaient plus à l’appel. Aujourd’hui, presque la moitié est revenue.
Leur hébergement dans des familles d’accueil a été tacitement autorisé par leur hiérarchie pour des raisons de survie surtout alimentaire. Leur hiérarchie accuse le Programme des Nations unies pour le développement (Pnud), le principal bailleur de cette formation, de ralentir l’exécution d’une promesse en terme d’argent pour faire face à toutes ces difficultés.
Des accusations que des responsables locaux du Pnud rejettent. Ils indiquent que le PNUD a bel et bien financé les six premiers mois de formation tel que convenu avec le gouvernement de Kinshasa.
Ils reconnaissent avoir reçu l’ordre de répondre favorablement à une demande de fonds de l’ordre de 65 000 $US de l’inspection générale de la PNC.
Le Pnud dit tout de même accepter de répondre favorablement à une demande de l’Inspection générale de la PNC pour faire face aux difficultés.
Des discussions avec des fournisseurs locaux des vivres se poursuivent. Une solution tout à fait provisoire, car le processus de mécanisation de tous ces élèves policiers pour leur prise en charge définitive par l’Etat congolais, n’a pas encore abouti.