(Le Potentiel)
L’insécurité persiste encore dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC), avec cette nouvelle attaque, mardi 29 juillet 2014, de la position du 1004ème régiment des Forces armées congolaises (FARDC),
par des miliciens Maï-Maï Yakutumba sur la presqu’île d’Ubwari dans le territoire de Fizi (Sud-Kivu), rapporte Radio Okapi.
Les responsables des FARDC ont confié à Radio Okapi que, « les assaillants auraient lancé leur attaque à partir d’une embarcation motorisée. Et que, les militaires ont réussi à empêcher les Maï-Maï à rejoindre la côte depuis le lac Tanganyika ».
La même source rapporte que, « plusieurs villages de la presqu’île d’Ubwari seraient entre les mains de la milice ». Interrogé à ce sujet, le commandant de la 10ème région militaire au Sud-Kivu, le général Pacifique Masunzu, rejette cette affirmation et déclare à la radio onusienne que « la situation est +sous contrôle+ de l’armée régulière qui a repoussé l’attaque et mis en déroute les miliciens ».
Outre les propos du Pacifique Masunzu, certains habitants de la cité de Baraka, située en face de la presqu’île d’Ubwari, ont confié à Radio Okapi que ces combats ont perturbé le bon déroulement des activités dans cette partie de la Province.
« Les tirs de roquette des miliciens ont créé la panique à Baraka où les commerces sont restés fermés, seules les structures sanitaires et quelques bureaux administratifs sont opérationnels. La plupart des habitants de Baraka sont terrés chez eux, la circulation est timide dans la cité », ont-ils déclaré.
Par ailleurs, ils invitent le gouvernement à « trouver une solution aux attaques à répétition entre FARDC et miliciens Maï-Maï Yakutumba dans la région et qui freinent le développement du territoire ».
Depuis le mois de mai 2014, « plus de 5 000 déplacés ont déjà été enregistrés dans le territoire de Fizi à cause de ces combats », indique la société civile du Sud-Kivu.