La VSV exige la libération d’Honoré Kapuku Mushila

(Forum des As)

L’Ong de défense de droits de l’homme dénommée VSV est encore frappée. C’est Honoré Kapuku Mushila, membre du staff dirigeant et chargé de la coordination des Comités Droits de l’homme à la base, qui est enlevé dans la nuit du 02 au 03 août dernier dans la commune de Ngaliema.

Que s’est-il passé ? C’est par son communiqué de presse signé par la VSV le même 3 août 2014 qu’on apprend le déroulé du triste événement. L’infortuné a passé la veillée et comme d’habitude dans l’Eglise du nom de « Laboratoire universel de guérison spirituelle » située sur l’avenue de l’Ecole au N°296 au quartier Brikin, à Kinshasa-Ngaliema. Cette Eglise s’occupe effectivement à soigner sur le plan spirituel des cas des maladies psychosomatiques. Selon la VSV qui rapporte les faits, c’est vers 2H45 qu’un militaire escalade le mur d’enceinte pour se hisser dans la parcelle. Sitôt à l’intérieur, l’intrus ouvre le portail et permet ainsi à cinq individus en tenue civile, mais armés de revolvers d’entrer.
Ce sont eux qui ordonnent à tous les fidèles présents de se rassembler et d’exhiber leurs papiers d’identité. Par la suite, ils passeront des menottes aux poings d’un certain MBwese qui serait fonctionnaire à la DGI mais qui fréquente cette Eglise depuis 3 ans pour des soins spirituels.
Les inconnus armés amènent de force 11 personnes y compris Honoré Kapuku Mushila de la VSV vers une destination inconnue. Cependant vers 4 heures du matin, deux de ces hommes armés reviennent à l’Eglise, accompagnés de Mbwese pour récupérer ses deux téléphones portables. Ce qui est fait.
C’est après coup que les deux hommes révéleront que les personnes qu’ils avaient enlevées allaient revenir d’un moment à l’autre, avant le lever du jour car ils ont eu ce qu’ils étaient venus chercher à l’Eglise. Mais les 11 personnes kidnappées dont Honoré Kapuku ne sont jamais revenues. Jusqu’au moment où nous mettons sous presse.
Aucune nouvelle, aucun indice ne permettent de les localiser dans leur lieu d’infortune. D’où des inquiétudes fondées qui assaillent la VSV où, comme on le sait, on n’a pas encore fini de faire le deuil de son directeur exécutif Floribert Chebeya et Fidèle Bazana Edadi, le chauffeur-courrier assassinés en juin 2010 dans les locaux de l’Inspection générale de la Police. C’est le traumatisme qui refait surface, avec raison. La VSV exprime vivement des craintes pour la vie de ces 11 otages y compris le défenseur des droits humains, l’activiste Honoré Kapuku Mushila. Elle exige par ailleurs au gouvernement de faire toute la lumière, dans les meilleurs délais, sur cet enlèvement de 11 compatriotes.
Ce qui veut dire qu’il faudra trouver rapidement leur localisation pour une libération immédiate, sans aune condition. Au cas où il leur serait reproché des faits précis, les présenter devant des juridictions compétentes pour une procédure équitable. Il faut aussi une enquête indépendante qui permettrait d’identifier ceux qui ont opéré nuitamment, sans aucune pièce de procédure et à des heures indues. Ce qui est une violation grave de la loi. Elle ne doit pas rester impunie.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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