(Le Potentiel)
Diagnostiquer, identifier, analyser et évaluer les violences sexuelles et le recrutement des enfants dans les unités armées en République démocratique du Congo, telles sont, entre autres, les missions dévolues à Jeanine Mabunda, nouvellement nommée conseillère du chef de l’Etat chargée des questions de violences sexuelles et enrôlement des enfants soldats dans les groupes armés.
Consciente des efforts déployés par les Forces armées de la République démocratique du Congo(FARDC) dans la lutte contre ces fléaux dans ses rangs, notamment à travers les Comités de suivi institués au niveau de toutes les régions militaires du pays, Jeanine Mabunda a entrepris une veille judiciaire auprès de l’auditorat militaire. Cela, pour accompagner l’armée nationale dans l’éradication de ces gangrènes au sein des forces gouvernementales.
C’est dans ce cadre que la conseillère du chef de l’Etat chargée de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants soldats, a assisté le 15 août, au procès du prévenu Kakuavu, général de brigade et ancien chef de guerre de l’Ituri (Province Orientale), détenu et poursuivi pour plusieurs infractions commises en Ituri, dont les crimes de guerre pour viol sur deux mineures.
Il convient donc de souligner que sur ce point précis, le message de la haute hiérarchie des Forces armées de la République démocratique du Congo est clair : « La justice militaire est capable de poursuivre et de condamner tout élément, quel que soit son rang, et quel que soit son grade, car personne au sein de nos forces armées n’est intouchable, dès lors qu’il s’agit des crimes par viol ».
Il est évident d’affirmer que la démarche entreprise par Jeanine Mabunda vise donc à accompagner ce processus de suivi des procès et d’exécution des sentences prononcées, pour que justice et réparation soient faites aux victimes.
Autant dire que plus rien ne sera comme avant au sein des forces armées de la République démocratique du Congo. L’on se souvient que le président de la République, Joseph Kabila Kabange, n’a cessé, dans ses messages à la notion, de souligner l’importance pour la RDC d’être dotée d’une armée républicaine et professionnelle.
C’est le lieu de relever que l’acte de nomination d’une conseillère en charge de la lutte contre les violences sexuelles et le recrutement des enfants dans l’armée est le signe qui n’annonce pas moins sa volonté du président de la République d’extirper des rangs des FARDC et de la Police nationale congolaise tous les moutons noirs qui y tapissent.