Malgré les exactions des FDLR au Nord-Kivu : Lubero, la Monusco déterminée à sécuriser les populations civiles

(La Prospérité)

Le rendez-vous a été respecté au Quartier Général de la Monusco. La conférence hebdomadaire a bel et bien eu lieu. Plusieurs questions ont été débattues lors de ce face-à-face avec les professionnels des médias. Parmi lesquelles, l’affaire des Fdlr, la baisse de la tension à la prison de Butembo, etc. A en croire le Lieutenant- Colonel Félix Prosper Basse, au sud du territoire de Lubero, dans la Province du Nord-Kivu, les rebelles des Forces Démocratiques de Libération du Rwanda –Rassemblement Uni pour la Démocratie (FDLR-RUD) et les Forces Combattants Abacunguzi  (FDLR-FOCA), constituent toujours une source d’insécurité, malgré le processus de désarmement volontaire en cours. Selon la même source, ces Fdlr  continuent à imposer des travaux forcés aux populations locales. Aussi, les professionnels des médias ont-ils voulu en savoir un peu plus sur ce que compte faire la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation au Congo face à cette situation.

A cette question, le porte militaire a répondu en ces termes : ‘’ Dans le contexte politique, il faut rappeler que le dernier sommet de Luanda a bien donné six mois aux FDLR pour qu’ils puissent rendre les armes et aller vers un processus de reddition volontaire et pacifique. Effectivement, il faudra comprendre que l’organisation des FDLR est scindée en trois groupes, il y a les FDLR Kasonga, le FDLR rue et le FDLR Foka. Ces deux dernières factions sont ce qu’on peut appeler l’aile dur du groupe’’. Ces deux groupes rebelles sèment la terreur et commettent des exactions dans le territoire de Lubero. C’est dans ce cadre d’ailleurs que la force de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation au Congo  a décidé de déployer des unités dans cette zone là avec les FARDC pour essayer de les contenir, sans compromettre le processus politique qui a été déjà établi et retenu à Luanda.  « Toutes les dispositions sont prises parce que notre mandat repose sur une seule chose, la protection des populations civiles », a-t-il déclaré.

Pour le porte-parole militaire, il faut agir tout en tenant compte de la dynamique politique. ‘’Nous tenons en même temps compte des dynamiques politiques, et nous tenons aussi et surtout à l’exécution de notre mandat qui est de protéger les populations civiles, et, c’est dans ce cadre là que nous avons pris cette menace en cause et avons décidé de mettre un terme de manière définitive à toutes ces exactions qui sont perpétrées contre les populations civiles dans la Région de Lubero’’.

Toujours dans le chapitre de la situation sécuritaire, il faut signaler que dans le territoire de Butembo au Nord-Kivu, le kidnapping est devenu récurrent. Ce phénomène apparu depuis le début de cette année, vise principalement les membres des familles fortunées. ‘‘Il est devenu une préoccupation majeure à la situation sécuritaire dans cette partie du pays, où vingt cas ont été enregistrés. Les ravisseurs, des hommes armés, exigent souvent une importante somme d’argent avant de libérer leurs victimes’’, a-t-il éclairci.

S’agissant du territoire de Beni, il faut souligner que les efforts nécessaires continuent d’être fournis par la Force de la Monusco dans le but de soutenir les troupes de l’armée gouvernementale engagées dans l’opération «Sukola 1», destinée à neutraliser les rebelles de l’Alliance des Forces Démocratiques (ADF), qui à ce jour est très affaiblie, mais pas totalement neutralisée, suite à la dispersion de quelques éléments résiduels dans certaines zones du territoire.

 

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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