(Tempête des tropiques)
Une semaine après les événements survenus le 22 juillet dernier au camp Colonel Tshatshi, la Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a exprimé ses craintes et inquiétudes consécutives à la récurrence des attaques et infiltration des sites stratégiques de Kinshasa.
C’était lors d’une conférence de presse tenue hier mercredi à son siège. L’ongdh a promis d’éventrer le boa en rendant public son rapport sur ce qui s’est passé réellement dans ce camp militaire de la commune de Ngaliema.
Pour la VSV, cette tentative d’infiltration du camp Tshatshi rappelle les attaques de la résidence du chef de l’Etat le 27 février 2011 et celles du 30 décembre 2013 des sites stratégique à Kinshasa notamment le siège de la Radio Télévision Nationale Congolaise (RNTC), l’Etat-major des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) et l’aéroport international de Ndjili à Lubumbashi province du Katanga et à Kindu, province du Maniema qui ont occasionné des dizaines des morts, de nombreux blessés, des rançonnements, des extorsions des biens de plusieurs personnes des atteintes à la libre circulation des personnes et des biens.
Craintes
Les craintes et inquiétudes de la VSV sont d’autant plus grandes que les morts et blessés graves ne sont pas seulement enregistrés du côté des assaillants mais également du côté des FARDC ainsi que du côté des paisibles citoyens violant ainsi le droit à la vie, à l’intégrité physique et à la sécurité reconnue à toute personne humaine, explique Rostin Manketa, directeur exécutif adjoint de VSV.
Point n’est besoin de rappeler que la récurrence des attaques des sites stratégiques de la RDC surtout le camp Tshatshi a suscitée des interrogations sur leurs auteurs et complices, qui n’ont manifestement aucune considération vis- à-vis de la population dont ils troublent impunément la quiétude.
A Kinshasa, d’aucuns parlent d’une mise en scène des autorités elles-mêmes visant à dissuader quiconque s’aventurerait à s’attaquer aux institutions de la République ; d’autres encore parlent des montages du genre de ceux de la deuxième République pour distraire la population et tourner son attention vers d’autres objectifs que ceux concernant la gestion du pays ou son avenir.
Mais la VSV s’interroge comment les assaillants se sont retrouvés au Camp Tshatshi, surtout quand on sait que ce site est hautement sécurisé par les militaires de la Garde républicaine. Tout en se penchant sur le doute, l‘ongdh invite le gouvernement de la RDC à rendre public les identités des assaillants. D’où la mise en place d’une commission d’enquête indépendante, pour établir la vérité sur les circonstances réelles de ces événements.
Une dame blessée par balle
Quant au bilan de la tentative d’infiltration du camp militaire colonel Tshatshi mardi 22 juillet 2014, il s’élèverait à sept personnes tuées du côté des assaillants, deux 2 blessés et un 1 militaire qui a succombé de ses blessures du côté des FAR DC, selon la VSV. A ce bilan, il faut ajouter des blessés au sein de la population. L’association cite le cas de Mme Rachel Nsamba, la soixantaine révolue, mariée, mère de huit enfants. Selon l’Ongdh, la victime a été grièvement blessée à la jambe droite par une balle tirée à travers la porte par un des trois militaires portant une tenue de la Garde républicaine qui sont entrés dans leur parcelle sise avenue Regideso, quartier Mfinda (camp bosoto), C/Ngaliema.
Des informations parvenues à la VSV font état de l’usage des machettes par les assaillants et que le militaire de la Garde républicaine tué l’aurait été à coups de machettes. Si cette version est vraie et au regard de ce qui se passe en République Centrafricaine où des machettes ont fauché des dizaines de personnes, VSV pense qu’ il est temps que les autorités congolaises mettent tout en œuvre pour mettre hors d’état de nuire toutes les personnes recourant aux machettes et autres armes pour porter atteinte au droit à la vie et à l’intégrité physique. La VSV a saisi l’occasion pour encourager et féliciter les FARDC pour le travail qu’elles ne cessent d’abattre dans des conditions socioprofessionnelles difficiles en vue de redorer l’image de la RDC longtemps ternie.