Quatre personnes tuées à Mungomba : la Société civile déplore l’absence de FARDC

(Le Potentiel)

L’absence de troupes régulières dans la contrée de Mungomba en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu) est lourde de conséquence, estime la Société civile locale citée par radiookapi.net. Des présumés éléments des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) ont abattu quatre personnes le samedi 9 août, rapporte la radio onusienne
Les victimes ont été attaquées pendant qu’elles travaillaient dans leurs champs. Les FDLR, identifiées comme auteurs de cette énième tuerie, se montrent de plus en plus actives dans cette partie de la province. Et comme pour accentuer l’horreur dans la commission de ce crime parmi les victimes, un homme a été brûlé vif. Une femme blessée par balles est actuellement admise aux soins à l’hôpital de Nyamilima. Les personnes tuées ont été identifiées et inhumées dans la brousse quarante-huit heures après.

Entre-temps, c’est la panique qui s’est installée parmi la population de Nyamilima à la suite de ces tueries. La Société civile locale dénonce les meurtres et appelle les autorités compétentes à s’assumer dans son rôle de sécuriser les populations civiles. Elle dénonce la récurrence de l’insécurité créée par les groupes armés. Ces derniers monnayent l’accès aux champs. Des jetons d’accès sont évalués à 15 dollars américains à chaque culture.

Selon la Société civile, c’est l’absence de Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et de la Police nationale congolaise (PNC) dans cette contrée qui favorise les exactions et tueries perpétrées par les différents groupes armés, notamment les FDLR-Rudi, les Maï-Maï et les Nyatura.

S’agissant des FDLR, elles sont à la base de l’insécurité routière au Nord-Kivu, au Sud-Kivu et dans le Katanga. Actuellement, le problème de reddition de ces rebelles rwandais est à l’ordre du jour aussi bien du côté du gouvernement de la RDC que la communauté internationale.

En même temps, les exactions commises par les miliciens relancent le doute sur leur volonté de désarmement de ces miliciens. Il y a peu, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en RDC, Martin Kobler, leur avait lancé un dernier avertissement, les invitant à désarmer. Si la plupart de ces miliciens ont déposé les armes depuis fin mai dernier, un autre problème se  pose : celui de leur transfèrement à Kisangani, dans la Province Orientale.

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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