A. Wafy : « …La pression doit être exercée sur les FDLR pour reprendre le processus de leur désarmement volontaire »

(Le Potentiel)

Le processus de désarmement volontaire des éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) a constitué un des points débattus au cours de la vidéo-conférence hebdomadaire de la Mission onusienne en RDC, hier mercredi 17 septembre à Kinshasa.
Répondant à une question de la presse relative à cette opération, le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’Onu en RDC, Abdallah Wafy, a exprimé, à cet effet, ses inquiétudes en ces termes : « Le processus de désarmement volontaire des éléments des FDLR bat de l’aile. Rien ne semble bouger dans leurs deux sites d’accueil au Nord-Kivu et au Sud-Kivu avant leur  transit à Kisangani. Depuis le 9 juin,  on n’enregistre plus de reddition. Le dernier événement en date lié à cette opération est celui de la lettre des chefs de ce groupe armé adressée à la SADC ».

Aux dires du chef des opérations de la Monusco dans l’Est de la RDC, des  démarches politiques sont en train d’être menées au niveau de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) et de la Conférence internationale pour la Région des Grands Lacs (CIRGL). Ces duex institutions sont en train d’exercer la pression sur le leadership des FDLR qui est à la base du blocage du processus de cette opération.

Pour le représentant spécial adjoint du secrétaire général de l’Onu en RDC, ces tractations visent, entre autres, à relancer le processus de désarmement volontaire de ces rebelles hutus rwandais.

Il est d’avis que le processus de  l’opération est bloqué à la suite des nouvelles conditionnalités des leaders de la milice rwandaise.

Saisissant cette opportunité, le général Abdallah Wafy a rappelé que le gouvernement congolais, la SADC et la CIRGL vont, le 2 octobre prochain, évaluer, à mi-parcours, le processus de reddition volontaire des rebelles des FDLR.

A l’issue de cette réunion, « les participants tireront, à cet effet,  toutes les conséquences », a-t-il déclaré. Avant de renchérir : « N’eût été la demande du gouvernement congolais, de la SADC et de la CIRGL, nous serions déjà passés à l’action. Nous aurions déjà attaqué les FDLR. Nous les attendons toujours ».

Plus de deux mois après son lancement, le processus de désarmement volontaire des éléments des Forces démocratiques de libération du Rwanda se trouve aujourd’hui au point mort. Sur environs 2500 combattants de ce groupe armé attendus, à peine 200 quelques éléments se sont déjà rendus avec leurs dépendants.

En effet, la lenteur observée dans cette opération préoccupe au plus haut point la Mission des Nations unies en RDC.

Pas plus tard que la semaine écoulée, le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Köbler, avait également exprimé ses inquiétudes sur la même question.

Pour lui, outre les nouvelles conditionnalités des leaders des FDLR, le blocage du processus de désarmement volontaire des rebelles hutus rwandais est  également dû au délai de six mois accordés à cette opération par la SADC et la CIRGL.

A ses yeux, ce moratoire a ralenti cette opération dans la mesure où il donne à ces miliciens étrangers le prétexte de faire monter les enchères sur le terrain.

Mais, force est de souligner qu’en attendant «  toutes les conséquences qui seront tirées à l’issue de la prochaine réunion d’évaluation à mi-parcours sur le processus de leur désarmement volontaire », les rebelles des FDLR continuent de semer la mort et la désolation parmi les populations civiles dans l’Est de la RDC.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe