(Forum des As)
C’est à l’occasion du débat sur le calendrier des travaux de la session de septembre 2014 engagé vendredi 19 septembre à l’Assemblée nationale, que le député national Juvénal Munubo a lancé un appel pressant au Gouvernement. Cet appel consiste à déposer en urgence le projet de loi de programmation sur la réforme des Forces armées de la République démocratique du Congo.
Dans son intervention, le député UNC Juvénal Munubo a souligné la nécessité de voir le Gouvernement déposer ce texte de loi au Parlement. » J’avais souligné l’urgence de déposer ce texte en mars 2014 et septembre 2013. Prenons nos responsabilités car, même si la RDC a remporté une victoire contre le M23 et la bataille sur les ADF, nous ne devons pas dormir sur nos lauriers. Ça serait un motif pour nous de pousser sur l’accélérateur pour la réforme de l’armée « , a déclaré l’élu de Walikale avant de faire remarquer que la commission Défense et Sécurité n’a que deux points sur le calendrier se rapportant à la ratification de la convention de Beijing sur les aéronefs.
Au sujet du débat enclenché à la suite de l’inscription au calendrier des travaux de la session de trois projets de loi électorale et du projet de révision de certaines dispositions de la Constitution, Juvénal Munubo a clairement donné son point de vue. » Je voudrais faire noter, à l’intention de tous, que l’urgence pour la RDC, c’est l’application de la Constitution. Analyse faite, elle n’est déjà appliquée qu’à la hauteur de 30%. Il y a encore plusieurs lois organiques et ordinaires non votées et promulguées. Et beaucoup de lois organiques et ordinaires déjà promulguées ne sont pas appliquées. Le bien-être du peuple sera rencontré lorsque la Constitution sera appliquée et respectée de tous « , a fait savoir le député UNC.
Pour lui, tous les verrous de l’actuelle Constitution ne sont pas express. » Il y a beaucoup de dispositions non révisables de façon tacite. Par exemple, dans l’article 1er, la RDC est une République laïque et non un royaume ou un Etat confessionnel. L’article 197 de la Constitution a un lien étroit et évident avec l’article 202 alinéas 2 qui interdit toute révision constitutionnelle ayant pour objet ou pour effet de réduire les droits et libertés de la personne, ou de réduire les prérogatives des provinces et entités territoriales décentralisées. Il est également non révisable. C’est un verrou constitutionnel tacite « , a-t-il conclu.