(Groupe l’Avenir)
Les deux Officiers de renseignements dont question sont le Lieutenant Towa John et le Capitaine Ngindi Toto tous du 322e Bataillon de l’Unité de Réaction Rapide, capturés le 11 juin 2014 après les affrontements entre les armées rwandaise et congolaise à Kanyesheja, en Rdc.
En effet, c’est vers 14H00 de dimanche 14 septembre courant que le corps sans
vie du Lieutenant John Towa a été retrouvé en état décomposition. Il serait jeté par les troupes de l’armé Rwandaise (RDF) non loin de la colline Kanyesheja II.
Son corps retrouvé torse nue, parfaitement identifiable et bien habillé en pantalon d’uniforme-FARDC avec tout son équipement (cordelette et radio
Motorola) fait qu’on déduit d’une exécution récente en dépit du fait que c’est depuis 3 mois que la RDF le détient. Son bras droit était coupé et jeté à 1m
du reste du corps ; le bras gauche été brûlé, ce qui illustre l’administration d’une mort teintée des violences et de cruauté de la part de ses bourreaux.
Cette situation est intervenue seulement 48 heures après une autre découverte macabre : des ossements attribués selon toute évidence au Capitaine Ngindi Toto, arrêté aussi que lui dans les mêmes conditions et détenu avec lui dans une même cellule au Rwanda. Pour le dernier cas, ce sont ses effets personnels retrouvés sur le lieu qui ont conduits à l’identifier comme tel.
Pourtant, lors de la décente effectuée par la CIRGL (MCJV) et les FARDC samedi 13 septembre 2014 sur lieu du drame pour ramassage des ossements du capitaine Ngindi Toto, l’équipe avait sillonné partout pour vérifier si par hasard il n’y avait pas d’autres ossements ou corps sans vie dans les parages ; il n’y en avait pas. A en croire le rapport de notre Coordination Territoriale de la Société Civile de Nyiragongo, tout porte à croire que ce n’est qu’après le passage de la CIRGL-FARDC que la RDF jettera le corps du Lieutenant là où il a été trouvé.
Dans ce contexte, d’aucuns s’interrogent sur le sort de M. Emmanuel Muhima Abbas, Défenseur des droits humains au Nord-Kivu et Coordonnateur de l’ONG-RACID (Réseau d’Actions Citoyennes pour la Démocratie) qui était enlevé, arrêté et détenu avec les deux officiers-FARDC exécutés.
Dans tous les cas, le Rwanda doit savoir que la Société civile Congolaise ne restera jamais indifférente face à l’enlèvement de l’un de ses acteurs à la personne d’Emmanuel Muhima. Il faut qu’il sache que s’il ne revient pas vivant, on le lui fera payer. Encore une fois, nous en appelons à sa libération.