Les FARDC impliquées dans la lutte contre les violences sexuelles

(Le Potentiel)

A l’occasion de la clôture, le samedi 30 août 2014 à Kinshasa, de l’atelier d’élaboration du plan d’action de l’armée nationale, les participants ont recommandé l’élaboration d’un plan d’action qui impliquerait les militaires dans la lutte contre les violences sexuelles en République démocratique du Congo. On se rappellera que les soldats congolais sont souvent accusés de commettre des viols et autres types de violences sur les populations civiles. Ce plan devra, rapporte radiookapi.net, intégrer non seulement les procédures à respecter pour décourager les violences sexuelles perpétrées par les soldats et les policiers, mais il devra aussi garantir la protection des civils et témoins.

« Ils [les participants] nous ont demandé d’ajouter les axes supplémentaires notamment sur la protection des témoins et des victimes », a affirmé le vice-Premier ministre chargé de la défense, Alexandre Luba Ntambo présent à la cérémonie.
Selon le ministère du Genre, Famille et Enfant, Geneviève Inagosi, des cas des violences sexuelles perpétrées par les hommes en uniformes ont baissé entre 2011 et 2013 sur toute l’étendue de la RDC. Ils sont passés de 13% à 5%. L’initiative d’élaborer ce plan d’action en impliquant les militaires dans la lutte contre les violences sexuelles a été saluée par Zaïnab Bangoura et Jeaninne Mabunda, respectivement représentante spéciale de Ban Ki-moon, secrétaire générale des Nations unies en charge des violences sexuelles en temps de conflit, et conseillère de Joseph Kabila, président de la République, en matière de violences sexuelles.
« Ce plan d’action permet de changer les idées reçues selon lesquelles la RDC serait la capitale du viol, et que tous les Congolais ne font rien pour lutter contre ce fléau », a déclaré Jeaninne Mabunda. De son côté, Zaïnab Bangoura a indiqué que ce plan est une « initiative louable. Nous allons veiller à suivre toutes les procédures pour s’assurer que ce plan soit mis en œuvre jusqu’au dernier point », a-t-elle ajouté. La conseillère du chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda, rappelle-t-on, a effectué le jeudi 21 août sa première visite au Nord-Kivu. Elle s’est entretenue notamment avec les représentants de différentes couches sociales de Rutshuru. Elle a déclaré : « Mon travail consiste à recueillir les réalités sur terrain, les difficultés que les gens connaissent par rapport à ces violences sur les femmes et sensibiliser l’autorité à cette question, pour que des solutions concrètes puissent être trouvées».

 

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe

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