(Dépêches de Brazzaville)
Depuis le mardi 7 octobre, les troupes de l’armée burundaise, présentes depuis plus d’une année dans cette cité d’Uvira, ont commencé à quitter leurs positions afin de regagner leur pays.
Depuis le mardi 7 octobre, des troupes de l’armée burundaise ont commencé le processus de leur retrait des positions qu’elles occupaient dans les villages de Ndunda, Kimuka, Mwaba et les secteurs Un, Cinq, Six et Sept de la sucrerie de Kiliba au sud-Kivu. D’après des témoins sur place, les habitants d’Uvira amassés le long de la route de cette cité ont assisté avec enthousiasme à ce retrait des militaires burundais dont la présence faisait craindre le pire. Déjà la veille, des hommes, mais aussi des équipements militaires et du matériel ont traversé la frontière de Kiliba. L’opération qui s’est poursuivie jusque mardi matin se déroule à la satisfaction générale sous le regard intéressé du commandant de la dixième région militaire, le général major Pacifique Masunzu.
Présentes depuis plus d’une année à Kiliba à Uvira (Provinve du sud-Kivu), ces soldats burundais avaient alimenté la chronique quant aux mobiles de leur arrivée sur le territoire congolais. Des médias locaux et internationaux, la communauté internationale ainsi que le réseau des associations de développement et de droits de l’homme de Kiliba (Radki) avaient alors dénoncé cette présence militaire burundaise en RDC qui cachaient, semble-t-il, des motivations obscures. L’on croit savoir que ce retrait est la résultante de la pression exercée sur les gouvernements burundais et congolais par des ONG et d’autres associations des droits humains.
Alors que le gouvernement évoquait une opération conjointe FARDC-FDN pour justifier cette présence de l’armée burundaise à la frontière avec congolaise, d’aucuns redoutaient une opération armée visant la balkanisation de la RDC avec, à la clé, le pillage de ses ressources naturelles de l’Est. Qu’à cela ne tienne. À ce jour, les militaires burundais se sont déjà retirés à 90% et le processus s’est poursuivi jusqu’hier mercredi. Pour l’heure, une nouvelle unité du 1011ème régiment des FARDC a été déployée pour occuper les anciennes positions burundaises.