Rodhecic : Paul Kabeya offre la possibilité aux femmes de gagner les élections

(La Prospérité)

Paul Kabeya, Secrétaire Exécutif du Réseau d’Organisations des Droits Humains et d’Education Civique d’Inspiration Chrétienne, Rodhecic en sigle, a livré un important message aux femmes, à l’occasion d’une journée d’échange, le jeudi 2 octobre dernier au Cepas. L’Activiste des Droits humains les encourage à participer massivement au processus électoral et dans les cercles de prise de décision. Il a rappelé, pour la circonstance, le grand discours de Patrice Lumumba : « l’indépendance du Congo n’est pas un cadeau de la Belgique, mais un droit fondamental du peuple congolais ». Sur le plan juridique, Paul Kabeya a démontré que la Constitution consacre la parité homme-femme. Malgré la dualité entre le droit coutumier et constitutionnel, de l’analphabétisme, la corruption, l’absence des ambitions, la persistance de certains clichés, le Rodhecic a sensibilisé les femmes à entrer dans les instances de décision pour être à l’abri des tares de la pauvreté, de la violence et contribuer, ensemble avec l’homme, au développement socio-économique du pays.
Les femmes invitées à prendre part à la journée d’échange ont suivi, avec intérêt, un autre son de cloche, sur leurs capacités naturelles à s’engager résolument dans le processus électoral en République Démocratique du Congo. Paul Kabeya, Secrétaire Exécutif n’a rien laissé à coté des éléments probants qui peuvent permettre à la femme de gagner les élections à tous les niveaux.
Dans son allocution axée sur la participation de la femme au processus électoral, le secrétaire exécutif du Rodhecic s’est rappelé du discours de Patrice Emery Lumumba : « l’indépendance du Congo n’est pas un cadeau de la Belgique, mais un droit fondamental du peuple congolais». Il s’est exprimé ainsi pour faire comprendre à la femme qu’il n’y aura pas de cadeau pour la femme. Elle doit fournir un effort pour participer dans les différentes sphères de la société congolaise et surtout en politique. Il s’appuie sur des textes juridiques. « Cela est formalisé dans plusieurs instruments juridiques nationaux et internationaux», confirme Paul Kabeya. Il a soutenu que l’arsenal juridique congolais consacre, à travers la Constitution, la parité homme-femme en son article 14 et dans une autre disposition, elle recommande une représentativité équitable dans les diverses institutions officielles. Il a dit aux femmes que, malgré cet éventail des textes, la gent féminine est faiblement représentée dans les sphères de décisions.
Voilà qui motive le Rodhecic à sensibiliser les femmes à entrer dans les instances de décision pour être à l’abri des tares de la pauvreté, de la violence et contribuer, ensemble avec l’homme, au développement socio-économique du pays. Il a émis le vœu de voir la présente session parlementaire évoquer le problème de quota des femmes dans les listes de candidats aux élections municipales, urbaines et locales. Au-delà de ces ouvertures, le Rodhecic veut renforcer les capacités des femmes leaders, en offrant différents textes de lois relatives au processus électoral et à la décentralisation dans le but de booster leurs ambitions politiques à participer aux élections locales.
D’autres orateurs ont exposé à cette journée d’échange. Il s’agit de ces acteurs sociaux, André Bekambo et le professeur Ferdinand Kapanga. Ils ont planché sur le rôle de la femme dans l’amélioration de la gouvernance en RDC, décentralisation et élections locales. Pour Bekambo, il y a eu des avancées en ce qui concerne l’égalité entre les sexes dans divers domaines de la vie. Mais, le vrai problème est celui de la qualité et de l’augmentation du nombre des femmes dans les instances de décision. Ceci l’a ramené à poser la question suivante : Que faire pour y arriver ?
Dans sa réponse, il a dit aux femmes que la subordination des femmes, est une idée longtemps véhiculée dans la société, selon laquelle la politique est une affaire d’hommes ou encore que le contrat social a été institué entre l’Etat et les hommes. Ce sont là, a-t-il indiqué, des pesanteurs qui concourent à une présence timide ou simplement à l’ exclusion de la gent féminine dans des institutions officielles. Dans le plan de Beijing élaboré en 1995, il est dit clairement que la participation équitable de la femme à la prise des décisions ne répond pas seulement à une exigence de justice et de démocratie, mais constitue surtout une condition nécessaire à la prise en compte des intérêts de la gent féminine.
Cependant, Bekambo a éclairé les femmes en démontrant que la politique locale est intéressante pour les femmes, car elles ont une connaissance approfondie du milieu où elles vivent. «La justice, l’efficacité et le changement du système politique constituent les principales raisons censées justifier la présence des femmes dans les instances de décision, a déclaré Bekambo. Selon lui, ce changement de système ou mieux une nouvelle vision des choses, peut s’expliquer du faite qu’en politique, les femmes sont moins opportunistes que les hommes en politique, on est assuré d’avoir une amélioration dans la démocratie et la gestion de la res publica.
Pour sa part, Ferdinand Kapanga s’est appesanti sur les obstacles qui ne permettent pas aux femmes d’être nombreuses dans les allées du pouvoir. Il s’agit de la dualité entre le droit coutumier et constitutionnel, de l’analphabétisme, la corruption, l’absence des ambitions, la persistance de certains clichés. A son avis, le système des listes bloquées et zébrées présente beaucoup plus d’avantages et il sera plus profitable pour les femmes.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe