(La Prospérité)
Ils ont un choix à faire, les rebelles rwandais du groupe FDLR. Soit, ils se rendent et ils sont acheminés, par avion, à Kisangani où ils auront à se faire une nouvelle vie de famille; soit, ils se cachent dans la forêt et subissent des assauts combinés des Forces armées de la République démocratique du Congo et de leurs partenaires de la Monusco. Dans les deux cas, il n’y a plus de temps à perdre. Le temps presse. Les préparatifs s’accélèrent selon que l’on soit pour telle ou telle autre option. Pour les FDLR qui se rendent, le transfert se passe correctement. Ils sont, d’ailleurs, pris en charge à Kisangani, chef-lieu de la Province Orientale. La première vague, 45 éléments rebelles, est partie de Kanyabayonga au Nord-Kivu. Une deuxième vague, cette fois-ci, en provenance de la Province du Sud-Kivu, constituée de 125 personnes, hommes, femmes et enfants, est arrivée au camp militaire de transit dit Camp général Lucien Bahuma.
La hiérarchie des FDLR satisfaite
Un officier rebelle rwandais, le major Furaha Amos, a visiblement été surpris de la qualité de l’accueil. Peut-être qu’il s’attendait à ce que les Congolais rendent aux FDLR la monnaie de leur pièce, à cause de toutes les exactions et crimes qu’ils ont commis sur les populations congolaises. Il n’en est pas le cas, du moins pour l’instant. Même s’il faudra qu’un jour la justice soit faite. Le major Furaha a appelé les éléments FDLR irréductibles, qui écument encore les montagnes du Grand Kivu, à emboiter le pas dans le processus de pacification de l’Est de la RDC. Il n’y a pas d’autre issue.
La responsabilité du Gouvernement congolais
Selon l’accord entre Kinshasa et ses partenaires onusiens, il revient au Gouvernement de la RDC d’assurer la sécurité des FDLR qui se rendent. Une réunion, à ce propos, est fixée au 4 décembre prochain. Naturellement, cela représente un coût sur l’économie de la RDC, obligée de mettre une fois encore la main à la caisse pour subvenir aux besoins des rebelles rwandais.
L’épée de Damoclès
Bien qu’il encourage la relocalisation des FDLR à Kisangani, le patron de la Monusco, Martin Kobler, n’a pas fini de montrer les muscles. Si le désarmement volontaire n’est pas terminé d’ici le 2 décembre 2014, dernière date butoir de l’ultimatum lancé aux FDLR en vue de leur reddition, la force militaire entrera en action. Le Conseil de Sécurité a également haussé le ton. Aux dernières nouvelles, tout serait fin prêt pour déloger les FDLR par la force. Il n’y aura pas de pardon, a-t-on appris. Pour paraphraser l’ex Président américain Georges Bush qui s’adressait aux terroristes talibans et d’Al-Qaïda, si les FDLR avaient la mauvaise idée de se cacher dans les trous, on n’aura pas de choix que de les enfumer et les gazer, le cas échéant.