(Radio Okapi)
Treize personnes ont été tuées et sept autres blessées à l’arme blanche la nuit du dimanche 7 à lundi 8 décembre dans les villages Mulolya et Malibo, en secteur de Beni Mbau, à environ 16km du chef-lieu du territoire de Beni. Ce nouveau massacre intervient au lendemain de celle qui a couté la vie à au moins 36 personnes dans la nuit de samedi à dimanche. La société civile a décrété deux journées villes mortes pour protester contre ces massacres attribuées à de présumés rebelles ougandais des ADF.
La société civile se dit épuisée par ces attaques successives et sollicite l’implication d’autres provinces du pays pour dénoncer ces actes.
Selon son président, Teddy Kataliko, de retour des villages attaqués, l’incursion est intervenue entre 20h et 21h locales.
Six personnes, grièvement blessées, ont été conduites au centre de santé du village de Mamove, et le septième à l’hôpital général d’Oicha.
La société civile affirme que jusque tard lundi après-midi, les blessés attendaient encore leur transfert par les autorités vers l’hôpital d’Oicha.
Les autorités locales indiquent que les opérations militaires sont en cours pour traquer les auteurs de ces massacres.
Pendant ce temps, les populations vident les villages de Mamove, Malibo, Mulolya, et Pwenti, pour aller vers Maleki et Oicha, afin de se mettre à l’abri, ajoute la société civile de Beni.
Ville morte à Beni
En protestation à ces massacres, les activités sont restées paralysées ce lundi 8 décembre depuis la matinée dans la cité d’Oicha et dans les localités de Mbau et Eringeti dans le territoire de Beni.
La société civile de ce territoire avait décrété deux journées ville morte après le massacre d’une trentaine de personnes samedi 6 décembre dans les localités de Manzanzaba, Ahili et Mulobya.
Selon des sources administratives, l’appel de la société civile n’est pas suivi à Mutwanga et Kasindi. Ces deux cités du secteur de Ruwenzori n’ont pas connu de massacres.
L’administrateur du territoire de Beni, Amisi Kalonda, n’a pas souhaité commenté cette journée « ville morte ». Il assure que toutes les autorités congolaises travaillent pour mettre fin à ces massacres.
Amisi Kalonda annonce que depuis ce lundi dans la matinée, les FARDC ratissent les villages de Mulobya, Ahili et Manzanzaba pour sécuriser la zone.
Le président de la société civile de Beni estime désormais à plus de 250 personnes tuées dans ce territoire au cours de ces deux derniers mois.