A cause d’une dispute entre un policier et un civil Mweka : Des policiers accusés de pillage

(Groupe l’Avenir)

Pour la petite histoire, c’est en date du 28 décembre 2014, que M. Mikobi Kuete Alisa Bunda venait de la contrée de Bena Makima avec sa moto vers le chef-lieu du territoire de Mweka. Arrivé à Buaya, un village situé à 7 km de la gare de Bongo, la moto de M. Mikobi avait connu une panne. Dans ce village où il a connu la panne de sa moto, se trouve un Sous Ciat de la police, dont le Commandant avait annoncé à M. Mikobi qu’il était l’objet d’une recherche et lui annonce son arrestation immédiate.
Ne sachant pas qu’il fait l’objet de recherche et ignorant ce dont il est reproché, il a opposé une résistance au Commandant avec comme conséquence une bagarre rangée.
Peu avant de poursuivre sa route vers Mweka, à Bongo, un certain Mbantshi Kuete Norb, réparateur des motos l’a secouru mécaniquement en réparant sa moto et le jour suivant, il poursuivit sa route.
Une semaine plus tard, aux environs de 9 heures, un contingent de 12 policiers a été déployé à Mweka à la recherche de M. Mikobi. Sans le trouver, ils tirent des balles en l’air, question de faire sortir Mikobi de sa cachette à Bongo et inquiéter toute personne qui l’aurait hébergé. A la fin de l’opération de fouille des maisons, les policiers ne retrouvent pas Mikobi dans ce village de Bongo. A défaut de prendre le concerné qui a livré bagarre avec le Commandant du Sous Ciat, ce sont les jeunes gens qui paient les frais, à savoir Mbantshi Kuete Nord, le réparateur de la moto de Mikobi, Mabudi Bushabu, enseignant à Muagni et Seigneur, un agent de l’ANR, apprend on.
Ces personnes arrêtées ont été acheminées à Domiongo, le poste d’Etat situé à 15 km de Bongo vers Ilebo. De là, elles ont été transférées à Ilebo où elles purgent des peines de tout genre à la prison.
Compte tenu de ce désagrément qui a créé frustration et crainte, le village s’est vidé de sa population. Elle a fui en brousse avec comme conséquence sur le plan humanitaire la perte en vies humaines, maladies ou soit morsures de serpents ou scorpions.
Dans l’entre temps, le village Buaya où se trouvaient les 12 policiers envoyés en renfort, a subi un pillage systématique pendant trois jours. Ce village a perdu plus de 40 chèvres. Et pourtant, ce peuple condamné à la pauvreté se voit prendre en peu de temps sa richesse animale.
La question que les observateurs et analystes du Kasaï-Occidental se posent est de savoir, si c’est la bagarre entre le Commandant du Sous Ciat et sieur Mikobi qui serait la cause de pillage et d’arrestation de trois personnes vers Ilebo.
A en croire les sources concordantes de la société civile de Mweka, deux des chefs du village ont subi le châtiment punitif pendant deux jours, d’où aucune autorité du territoire n’est pas intervenue pour arrêter cette situation délicate.
Le pêle-mêle à Mweka
Outre les policiers déployés accusés de pillage, en date du 09 janvier 2015, une équipe de 7 militaires de l’auditorat d’Ilebo s’est dirigée vers Bongo, conduite par l’administrateur adjoint Mingashanga Mboyo et a procédé à l’arrestation du notable Bakama alias Moseka, accuse la Société civile de Mweka.
Par ailleurs, la même équipe a érigé une barrière à la hauteur du village Biyama vers Bongo à 3 km de Mweka. « A cette occasion, toutes les activités scolaires, commerciales et agricoles sont paralysées dans la contrée. Trois jours après, la même équipe s’est dirigée vers Bena Makima pour chercher Mikobi. Mais de passage vers le village Biyenge où habite le commerçant Bope Kuete alias Bokis, une somme de 2.000 dollars lui avait été ravie, puis torturé comme un vulgaire voleur pour des faits qu’il ignore totalement », nous renseigne la société civile de Mueka.
Cette situation d’insécurité créée de toutes pièces, dit la société civile, crée la psychose et décourage l’élan du développement dans cette contrée qui peine à se relever. C’est ainsi que la société civile en appelle au ministre de la Justice de réprimander les actes commis dans ce territoire de Mweka, dont les auteurs seraient les commanditaires avérés.

Recommandé pour vous

A propos de l'auteur : Adeline Marthe