Après l’expiration de l’ultimatum : Martin Kobler confirme la traque des combattants des FDLR

(Radio Okapi)

Animée par Charles-Antoine Bambara, Porte-parole, la première conférence de presse hebdomadaire de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation en RDC (Monusco) a eu lieu hier, mercredi 7 janvier 2015, au siège de la Gombe. Une rencontre avec les journalistes qui intervient après la dernière qui s’est tenue, le 17 décembre 2014. Pour l’année en cours, le Représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en RDC, Martin Kobler a donné 3 priorités pour la Monusco. Il s’agit premièrement de passer à l’action militaire contre les combattants des FDLR. Et, deuxièmement, la stabilisation. Cela veut dire, travailler pour le développement social et économique de la sous-région, et enfin, travailler sur la mise en œuvre des Accords d’Addis-Abeba (Ethiopie) signé en février 2012 sous l’égide de la Communauté internationale. Intervenants à partir de Goma, au Nord-Kivu, le Général Abdallah Wafy, Représentant adjoint du Secrétaire Général de l’Onu , chargé des opérations dans l’Est de la RDC et le Général-Major, Jean Baillaud, Commandant a .i. de la Force de la Monusco ont confirmé que toutes les dispositions sont déjà prises pour attaquer les combattants des Fdlr hostiles à la reddition volontaire. Ce, en prenant soin de protéger leurs dépendants ainsi que les populations civiles innocentes.
C’en est donc fini pour les Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) ! Comme qui dirait, si vous voulez la guerre, vous l’aurez, et ce que l’on craignait est arrivé. Ces combattants meurtriers qui jouaient au petit malin sur le délai de reddition leur accordé depuis juillet 2014 sont pris la main dans le sac. Sans nul doute, après l’évaluation de processus de reddition sur les six mois accordés, la Monusco, SADC, CIRGL, le Gouvernement congolais sont unanimes quant à l’échec. Car, les FDLR n’ont pas été sincères vis-à-vis de leurs engagements. Et, à Martin Kobler de rappeler à l’opinion sur les différentes missions de bons offices menées par les Envoyés spéciaux dans la région des Grands Lacs pour leur demander de revenir à la raison ont été vaines.
Pour montrer leur outrecuidance, souligne l’Emissaire de Ban Ki-Moon en RDC, aucun de ses Généraux, ni un Haut responsable n’a pris part à ces multiples rencontres.
Jusqu’à ce jour, rappelle-t-il, seulement 357 combattants avec leurs dépendants qui se sont rendus. Et, pourtant, 18 Centres d’accueils à travers la région ont été bien aménagés pour les accueillir avant le transfèrement. Cela a coûté à la Monusco une bagatelle somme d’environ 1,6 millions de dollars américains.
Par ailleurs, il a salué le succès conjoint des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (Fardc) contre le Front National de Libération (FNL), un groupe armé rebelle d’origine burundaise opérant dans la région d’Uvira (Sud-Kivu). Et de dire que cela vaut autant pour tous les groupes armés qui opèrent dans l’Est, considéré comme le ventre mou dans la sous-région. Son message est sans appel : « II faut faire le choix de la paix et désarmer volontairement ».
Toutefois, la réunion de la SADC convoquée du 16 au 17 janvier à Luanda, en Angola sous l’égide du Président, Edouard Dos Santos est déterminante pour définir le plan d’attaque. Ayant déjà en main le contrôle de terrain, les Généraux Wafy et Jean Baillaud ainsi que les Fardc n’attendent que le signal d’attaque pour en découdre définitivement avec les combattants des Fdlr. Les chargés des opérations militaires de la Monusco rassurent à l’opinion que des dispositions sont déjà bien prises pour épargner leurs dépendants ainsi que les populations civiles lors de la traque des combattants des Fdlr.
Par rapport à l’arrestation des leaders de la Force de Résistance Patriotique de l’Ituri (FRPI), Justin Banaloki alias Cobra Matata transféré à Kinshasa, le Général Wafy salue l’acte et encourage le Gouvernement congolais de déférer tous les criminels devant la justice.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe