Fdlr : un sommet prévu mi-janvier à Luanda

(Forum des As)

Les chefs d’Etat ou de gouvernement des pays de l’Afrique Australe se réunissent à la mi-janvier en sommet à Luanda pour décider des suites à donner au non-respect de l’ultimatum fixé pour la reddition des Fdlr, rebelles rwandais dans l’Est de la République démocratique du Congo. L’annonce a été faite par le président sud-africain Jacob Zuma, en charge des problématiques de sécurité et de défense au sein de la SADC (Communauté de développement d’Afrique australe).
Dans un communiqué, le président Jacob Zuma annonce la tenue d’un sommet des chefs d’Etat et de gouvernement, les 15 et 16 janvier à Luanda, en Angola. Un sommet de la SADC, mais aussi de la CIRGL, la conférence internationale pour la région des Grands Lacs.
Ces deux organisations sous-régionales avaient donné l’ultimatum de 6 mois aux Fdlr pour désarmer volontairement. Le chef de l’Etat sud-africain note dans ce communiqué que les Fdlr n’ont « pas rempli complètement les conditions imposées par les chefs d’Etat et de gouvernement des deux organisations ».
Le sommet de mi-janvier doit donc encore « décider l’action appropriée à mener suite à l’expiration de l’ultimatum ». Et d’ici là, Jacob Zuma en tant que responsable des problématiques de sécurité et de défense de la SADC lance un appel « sérieux et urgent » aux FDLR pour qu’ils désarment volontairement.
On est donc loin du discours très ferme du groupe des envoyés spéciaux pour les Grands Lacs. Ce que notent avec un certain dépit plusieurs responsables onusiens. Même si la SADC, par la voix de Jacob Zuma – se dit être toujours engagée dans la neutralisation des groupes armés dans l’est de la République démocratique du Congo.
La question des Fdlr demeure une épine aux pieds des autorités de la région des Grands Lacs. Dimanche dernier sur les ondes de la Radio Okapi, Abdallah Wafy a déclaré que les Fdlr n’ont pas saisi l’occasion pour déposer les armes. L’ultimatum lancé aux rebelles rwandais des FDLR pour désarmer volontairement a expiré le 2 janvier dernier. Une traque de ces combattants qui n’ont pas désarmé volontairement doit être lancée. Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général de l’ONU chargé de l’Est de la RDC, Abdallah Wafy, s’est montré dure à l’endroit de ces rebelles hutus rwandais.
« Les FDLR n’ont pas saisi cette opportunité historique qui leur était offerte de déposer de façon pacifique les armes et d’aller à travers un processus DDR », regrette-t-il. Pour ce responsable de la Monusco, « il n’y a pas d’autre alternative que l’option militaire. Cette option militaire va être mise en œuvre pour pouvoir obtenir de force le désarmement des FDLR », ajoute-t-il.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe