(Radio okapi)
Les miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), de Cobra Matata aux arrêts, ont regagné depuis samedi 17 janvier leurs anciens maquis dans la chefferie de Walendu Bindi dans le territoire d`Irumu, trois jours après les combats qui les ont opposés aux FARDC dans la périphérie du village d’Aveba. Une colonne de ces miliciens bien armés a été aperçue aux villages Maga et Araba, a indiqué la société civile locale, craignant pour la sécurité de la population locale.
Les combattants de la FRPI ont regagné leurs maquis le samedi vers 18 heures. Ils sont localisés aux villages Nyaibo, Katoto et Toro vers Burasi à la rivière Semuliki, frontalière avec l’Ouganda.
Selon la société civile d’Aveba, ces miliciens bien armés sont accompagnés de leurs dépendants. Cette structure s’est dite préoccupée du retour des miliciens dans leurs maquis.
Selon son président, Jean De Dieu Mbafele, la population est la première victime des exactions de ces miliciens, chaque fois qu’ils retournent dans leurs maquis.
Il demande aux FARDC de bien garantir la sécurité de la population dans cette région.
Des sources concordantes indiquent qu’avant de se retirer au village de Mahindi à 3 kilomètres d’Aveba, ils avaient violé et tué cinq femmes. Difficile d’en savoir plus, le responsable local de la FRPI étant injoignable.
Les FARDC disent être au courant du retour des miliciens dans leurs anciens maquis. Le commandant de la 32ème région militaire, Jean-Pierre Bongwangela, assure que les FARDC restent déterminées à protéger la population et leurs biens.
Aucun bilan n’est encore connu de violents combats qui ont opposé, il y a trois jours, les Forces armées de la RDC aux miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri de Cobra Matata dans la chefferie des Walendu-Bindi.
Justin Banaloki, alias Cobra Matata, avait été transféré à Kinshasa lundi 5 janvier, trois jours après son arrestation à Bunia par le commandement militaire opérationnel de l’Ituri pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Son transfèrement avait été salué notamment une ONG locale de défense de droit de l’Homme, Justice-Plus, espérant voir Cobra Matata être jugé et les victimes d’exactions de la FRPI obtenir réparation.
Mais, les notables de l’Ituri s’inquiétaient pour la poursuite du processus d’intégration des éléments de la FRPI cantonnés à Aveba, après l’arrestation de leur leader.