(RFI)
Les Nations unies ont mis leur menace à exécution en République démocratique du Congo. Elles suspendent leur soutien aux opérations de l’armée congolaise contre les rebelles rwandais des FDLR. L’ONU et Kinshasa sont en désaccord sur la désignation dans l’est du pays de deux généraux accusés de violations des droits de l’Homme. Ce qui est particulièrement surprenant, c’est que cette suspension est annoncée trois jours avant la fin du délai accordé aux autorités de Kinshasa pour remplacer les deux officiers contestés.
Lors d’une conférence de presse il y a quelques jours, le porte-parole du gouvernement Lambert Mendé, avait déjà clairement laissé entendre que le gouvernement de Kinshasa ne remplacerait pas les deux hommes. Pour être écarté du commandement, avait-il indiqué, il faudrait avoir « fait l’objet d’une condamnation par notre justice militaire, or il n’y a rien de tel. »
Depuis, les Nations unies semblent avoir eu une réponse plus formelle, puisqu’elles ont donc décidé de suspendre leur participation sans attendre la fin du délai fixé. Pour autant, toutes les portes ne sont pas fermées : « Nous sommes en contact constant à haut niveau avec le gouvernement », a indiqué à l’Agence France Presse un responsable de l’ONU qui s’est dit confiant dans la possibilité de trouver une solution.