A Goma : L. Mende présente à la presse quarante-trois FDLR. Malgré l’absence de la MONUSCO, les FARDC opèrent sans faire des dégâts collatéraux

(Groupe l’Avenir)

Ministre de la Communication et médias, Lambert Mende a présenté dimanche 1er mars à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, quarante-trois combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) capturés au cours de l’offensive que les FARDC ont lancée la semaine dernière. Des opérations qui sont menées avec professionnalisme et sans dégâts collatéraux.
Selon le porte-parole du Gouvernement, l’objectif de ces opérations est d’obtenir le désarmement forcé de ces rebelles rwandais, en les capturant ou en les contraignant à se rendre de force, et non pas à causer des pertes en vies humaines. En plus, les rebelles présentés à Goma seront mis à la disposition des instances judiciaires avec des statuts différents. Les Congolais seront considérés comme des insurgés, tandis que les Rwandais comme des prisonniers de guerre.
C’est depuis le jeudi 26 février 2015 que les FARDC ont débuté formellement la traque contre les rebelles hutus rwandais des FDLR au Nord-Kivu. Une offensive que mène l’armée nationale sans l’appui logistique de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation et le développement de la Rd Congo (MONUSCO).
C’est dans cet objectif que le ministre de la Communication et médias, Lambert Mende a présenté dimanche 1er mars à Goma (Nord-Kivu), quarante-trois combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) capturés au cours de l’offensive que l’armée congolaise a lancée la semaine dernière au Nord et au Sud-Kivu.
Parmi les FDLR capturés au Nord et Sud-Kivu, renseigne notre source, figurent des ressortissants congolais : « On a 43 rebelles FDLR. Vingt-trois parmi eux se disent Congolais et vingt autres ont avoué être des Rwandais. Il y a même des hauts cadres de cette rébellion rwandaise : deux majors qu’on nous a présentés. Lorsqu’on additionne tous ces chiffres qui viennent du Sud-Kivu, du Nord-Kivu et du Nord-Katanga, nous sommes à plus ou moins 93 FDLR qui ont été désarmés », a déclaré Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement congolais.
Au Nord et Sud-Kivu, les FARDC ont récupéré plusieurs localités, a-t-il affirmé sans donner davantage de détails. En revanche, Lambert Mende a précisé que l’offensive lancée la semaine dernière a fait jusque-là sept morts côté FDLR, dont quatre au Sud-Kivu et trois au Nord-Kivu. D’après lui, l’objectif de ces opérations est d’abord d’obtenir le désarmement forcé de ces rebelles rwandais, en les capturant ou en les contraignant à se rendre de force, et non pas à causer des pertes en vies humaines.
Les rebelles présentés à Goma seront mis à la disposition des instances judiciaires avec des statuts différents. Les Congolais seront considérés comme des insurgés, tandis que les Rwandais comme des prisonniers de guerre, a souligné le porte-parole du gouvernement. Lambert Mende a par ailleurs salué le professionnalisme des FARDC qui, selon lui, mènent ces opérations sans dégâts collatéraux.
Les FARDC engagées en territoire de Nyiragongo
Pendant que l’armée régulière congolaise prend en étau les rebelles rwandais des FDLR en Territoire de Rutshuru, elle fait de même du côté de Nyiragongo afin d’imposer sa force de frappe. En effet, après d’intenses affrontements la nuit de vendredi à ce samedi 28 février 2015, les FARDC viennent de récupérer vers 1 heure locale la Colline de Mugogo, un important bastion des FDLR situé à 10 km au nord-ouest du Groupement Rusayu, en plein parc de Virunga.
Selon notre source, les Forces armées de la République Démocratique du Congo du 322e Bataillon de l’Unité de Réaction Rapide (URR) poursuivent en ce moment l’ennemi dans la profondeur, en vue de récupérer la Vallée dite LAC, l’autre bastion-FDLR, qui débouche par le Territoire de Masisi. Sur l’autre axe, toujours en Territoire de Nyiragongo, les éléments du 391e de l’URR sont déployés sur l’axe Mutaho-Kanyatsi, respectivement en Groupements Kibati et Mudja.
Ce déploiement des FARDC qui rassure la population locale vise à éviter toute éventuelle coupure de la route Rutshuru-Goma par les FDLR ou toute attaque surprise dans les Groupements Buhumba et Kibumba, frontaliers avec le Rwanda. La Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu salue le professionnalisme dont font preuve jusque-là les FARDC qui prennent les précautions nécessaires afin d’épargner les civils des dégâts collatéraux.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe