(Forum des As)
Cérémonie haute en couleurs hier mardi 3 mars 2015 au Centre supérieur militaire à Kinshasa -Ngaliema. A l’honneur 75 lauréats dont 65 militaires, 9 policiers, 1 Personnel militaire féminin, issus de la 25ème promotion ordinaire de l’école de commandement de l’état-major de Kinshasa. Ils ont terminé leur formation et reçu leurs brevets. Témoin de l’événement, le ministre de la Défense nationale, Anciens combattants et Réinsertion Ngoi Mukena. Le chef d’état-major général des FARDC, des Attachés s militaires et des officiers des FARDC et de la Police nationale congolaise. Étaient également dans la tribune pour cette grand-messe.
Le Chef d’état-major général des FARDC, le Général des Armées Didier Etumba a fait savoir que la formation du militaire des FARDC a été consacrée par le Président de la République, Commandant suprême des Forces armées, priorité des priorités dans le cadre de la réforme.
Pour le chef d’état-major général des FARDC, la formation dispensée au sein de l’école de commandement et d’état-major, qui venait de sortir sa 25ème Promotion, s’appuie sur trois piliers essentiels.
S’agissant du premier pilier, le général Etumba note que l’école, dans sa démarche visant l’excellence, s’efforce de donner à l’officier des capacités supérieures et multifonctionnelles dans son exercice quotidien de l’art de commander. » Car commander conjugue la pensée à l’action, quelles que soient ses variables, et exige de la part de l’officier beaucoup d’aptitudes scientifiques, morales et professionnelles « , a-t-il indiqué. Et de préciser que dans cette optique, l’école met un accent sur des enseignements portant notamment sur la tactique générale, les tactiques spécifiques aux forces, le leadership.
Quant au deuxième pilier, le chef d’état-major général des FARDC souligne que l’accent est mis par l’école sur la préparation multidisciplinaire de l’Officier. Ce, en vue de lui faire acquérir des capacités en matière de planification et de préparation à la prise de décision aux niveaux opérationnel et- stratégique.
Le général Didier Etumba a fait savoir que comme à l’Académie militaire et dans d’autres écoles de formation d’officiers, l’école de commandement et d’État-major se donne l’ambition de parfaire la formation morale caractérielle et éthique de l’officier : » le troisième pilier « .
C’est dans ce cadre du troisième pilier qu’il s’est adressé brièvement aux lauréats de cette 25ème promotion.
Pour lui, la formation que ces officiers viennent de suivre est d’une haute facture intellectuelle, scientifique et professionnelle. » D’une part, elle vous donne les outils nécessaires pour conduire les hommes sous le feu, dans la discipline , et d’autre part, elle vous donne les capacités de faire face, sans complexe, à de grands problèmes opérationnels et stratégiques dans un contexte national ou multinational. Mais, cela n’est possible que si vous préservez votre honneur d’officier et si vous vous débarrassez de toutes les compromissions, de toutes les lâchetés, et de toutes les tricheries. Cela exige également que l’Officier transcende toute affinité ethnique, politique ou philosophique, et ne milite en définitive que pour la seule RD Congo « , a-t-il adressé aux diplômés.
Auparavant, le Commandant de l’école d’état-major de Kinshasa, le général Joe Mutupayi Nkashama avait fait le rapport de formation de cette 25ème promotion. Pour le général Mutupayi, l’école d’état-major est le fruit de la coopération militaire entre la RDC, la France et la Belgique. Elle accueille les stagiaires congolais dans un premier temps, et ultérieurement, elle pourra recevoir les stagiaires de la Communauté des états de l’Afrique centrale (CEEAC) et sera donc appelée Centre d’Excellence.
LA MISSION DE L’ECOLE
Le Commandant de l’école d’état-major de Kinshasa a indiqué que sa mission est de former les officiers congolais en général, et africains en particulier. L’admission à cette école s’effectue sur base d’un concours.
S’agissant de son effectif, l’école de Commandement de l’état-major avait enregistré au départ 115 candidats. A l’issue de la première phase de trois mois de sélection, 40 candidats ont été éjectés et il n’est resté que 75. Au terme de leur formation, les 75 officiers dont 65 issus des FARDC, 9 de la PNC, 1 Personnel militaire féminin ont reçu leurs brevets.
Et les plus méritants parmi eux ont obtenu des cadeaux offerts par le chef de l’état, commandant suprême des FARDC, le ministre de la Défense, anciens combattants et Réinsertion, le Chef d’état-major général des FARDC, de la ministre du Genre.