(Le Phare)
En séjour en RDC, l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies dans la région des Grands Lacs., Saïd Djinnit, s’est entretenu avec le coordonnateur du Mécanisme national de suivi des accords conclus par la RDC pour la paix et la stabilité dans la région des Grands Lacs (MNS), François Muamba Tshishimbi, hier mardi 14 avril2015 au cabinet de travail de ce dernier à Gombe. Au cœur de l’entrevue : la tenue prochaine en RDC du forum économique, initialement prévu en juillet prochain à Addis-Abeba (Ethiopie) dans le cadre de l’accord signé par une dizaine de pays africains pour ramener la paix dans cette région en proie à des groupes armés depuis près de deux décennies. L’envoyé spécial de l’Onu a confirmé cette option à François Muamba, en réaffirmant son soutien au MNS pour les efforts déployés dans la recherche de la paix.
Au: cours de ce forum, convient-il de souligner, il sera question du développement économique et des investissements dans la région des Grands Lacs. «Ce n’est pas la communauté internationale qui prépare cela, mais nous le faisons conjointement avec la RDC qui va fixer la date de sa tenue… », a indiqué Saïd Djinnit. Quant à François Muamba, il a indiqué qu’à travers cette rencontre, le peuple pourra commencer à se rendre compte que l’Accord d’Addis-Abeba n’était pas seulement «une question des FDLR, des ADF, des M23 » «Ça veut dite que l’Accord d’Addis-Abeba commence à toucher là où les populations avaient intérêt à ce que les chefs d’Etat puissent signer un tel document, c’est-à-dire après les questions de sécurité et stabilité, nous puissions parler de l’économie, du social qui donne du travail aux jeunes, à la femme, explique le coordonnateur national du MNS.
Puis, d’ajouter qu’il faut que le peuplé congolais retienne que le président de la République, Joseph Kabila, n’avait pas signé l’Accord-cadre d’Addis-Abeba que pour parler viol, sécurité, réforme dé l’armée, etc. mais surtout pour que cesse ces agressions à répétition, des incursions intempestives avec kalachnikov en mais. « Il l’avait signé pour que la paix immédiate amène la stabilité et le développement. Fort heureusement, le bureau de l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations-Unies dans la région des Grands Lacs, d’abord avec Mme Mary Robinson, ensuite avec Saïd Djinnit, s’est résolu de donner un signal fort aux peuples de la sous-région, particulièrement les Congolais, en promouvant des projets intégrateurs, ces-t-à-dire devant bénéficier aussi aux autres pays Puisque la RDC est le centre névralgique de cet Accord-cadre, il a été acté qu’il fallait faire venir des investisseurs privés en RDC. Ce Forum se tiendra dans le dernier trimestre de cette année, la date précise viendra du président de la République » a-t-il annoncé. Face aux échos faisant état d’une reprise éventuelle des hostilités armées dans la partie Est du pays, par la volonté de l’ex M23, François Muamba a indiqué qu’il prépare un déplacement à Kigali (Rwanda) et Kampala(Ouganda), afin de terminer ce qui a été décidé lors de la Déclaration de Nairobi. Celles-ci, convient-il de le rappeler, avait consacré la fin de la guerre par la défaite d l’ex ‘M2’3, puis décidé de l‘amnistie et du rapatriement de ses combattants réfugiés à Kampala et Kigali. « Généreux et soucieux de créer les conditions d’une paix durable, l gouvernement et le président de la République avait accordé, le 17 septembre 2014, à ceux qui le veulent de réintégrer la vie civile de revenir sans condition, et 182 d’entre eux ont accepté en quittant Kampala vers Kamina au Katanga. 26 parmi eux qui ont fait confiance au gouvernement viennent seulement maintenant d’être amnistiés. C’est ce message là que nous voulons apporter dans ce deux capitales en disant que cette fois-ci, ceux qui ne voudront, pas monter dans l’avion pour rentrer dans leur pays, pour de raison fantaisistes, le gouvernement ne se sentira plus concerné par leur cas. Ils ne seront plus partis dé Nairobi et seront considérés comme d’autres Congolais qui ont, choisi de s’installer dans d’autres pays pour diverses raisons. Il ne rentre pas dans le souci du gouvernement e dire zéro réfugié à l’extérieur ; c’est la volonté individuelle » a-t-il conclu. En clair, a-t-il promis, «il y aura un avant -mission et un après-mission. Après ces deux missions, ceux qui auront choisi de ne pas rentrer seront des Congolais de l’étranger comme d’autres dans tous les pays du monde.
Dans un délai prévisible, d’ici juin, ce processus sera complète- ment terminé, «à savoir on ne parlera plus de la déclaration de Nairobi. Cela ne veut pas dire que tout le monde va rentrer, mais ceux qui vont rentrer seront réinsérés dans la vie civile, à travers le programme DDR pour lequel le gouvernement a dispobibilisé les moyens».