Le ministre de la Justice s’en remet au magistrat instructeur

(Le Phare)

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits Humains, Alexis Thambwe Mwamba a fait, hier jeudi 16 avril 2015en son cabinet de travail lé point sur l’état d’avancement de l’enquête sur l’affaire de la « tombe » commune du cimetière Fula Fula de Maluku où des centaines de compatriotes ont été récemment enterrés. A l’en croire, les investigations progressent normalement, car le gouvernement n’a rien à cacher. « Pour ceux qui demandent l’exhumation, si le magistrat instructeur le décide, c’est sera fait !» a affirmé le ministre, faisant noter que l’enquête évolue sur trois registres : administratif, judiciaire et militaire.

Rappelant, d’entrée .de jeu, la genèse de cette affaire, Alexis Thambwe ,a indiqué que c’est en date du 25 mai 2015 qu’il a été saisi par le Bureau Conjoint des Nations-Unies pour les Droits de l’Homme (BCNUDH) qui a rapporté les plaintes de certains citoyens sur une odeur pestilentielle que dégageait une fosse commune à Maluku. Un jour après, poursuit-il, il a donné injonction au Procureur Général de la République (PGR) pour ouvrir une enquête. Et ce dernier a instruit, à son tour, le Procureur près le parquet de Kinkole de mener les investigations sur terrain.

Alexis Thambwe a indiqué que face à 1a capacité d’accueil limitée de la morgue centrale de l’hôpital ex Mama Yemo, ces 421 personnes ont été enterrées conformément à une vieille loi coloniale, dans une tombe commune de 3,50 m de longueur sur 3,48 m de largeur au cimetière Fula-Fula à Maluku. « Parmi ces personnes enterrées, plusieurs venaient de l’hôpital catholique de Limete, une partie de la pédiatrie de Kalembelembe, et de tant d’autres centres hospitaliers de la capitale …». Entre-temps, l’auditeur général de l’armée avait aussi délégué son collaborateur, Raphael Matadiwa, qui a vite fait de descendre sur terrain en compagnie de deux éléments de la Monusco (un Congolais et un Camerounais). « La délégation a constaté qu’il n’y avait aucune présence d’une quelconque odeur. Nous demandons au Bureau conjoint des Nations-Unies pour les droits de l’homme d’amener les personnes qui lui ont rapporté cette information pour qu’elles soient entendues par le magistrat instructeur … », a lancé le ministre. Interrogé sur l’inhumation en plein milieu de la nuit, le ministre Thambwe a indiqué plutôt qu’elle a été faite entre 5 heures et 6 heures pour « ne pas choquer la population ».

Concernant les statistiques de ces opérations, le ministre de la Justice a indiqué qu’entre avril 2014 et avril 2015, près d’un premier de personnes ont été enterrées, sans que cela n’émeutes autant l’opinion. « L’enquête judiciaire menée par le procureur de la République, Gislain Mwepu, parle aussi de 421 corps inhumés en date du 19mars2015… » a-t-il insisté.

Pour finir, le ministre Thambwe Mwamba a annoncé que près de 200 nouveaux indigents seront enterrés ce week-end. « On ne va indiquer le, lieu, ni l’heure pour éviter des attroupements. Ce jeudi matin, des rimeurs ont fait entendre que la tombe commune s’e serait écroulée, à cause de la pluie. Faux ! Elle est restée intacte malgré les fortes pluies. Nous avons accepté cette enquête aux rumeurs et distorsions d’informations sur cette affaire. L’enquête prendra le temps qu’il faut afin d’éclairer l’opinion … », va-t-il définitivement conclure.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe