(Tempête des tropiques)
Face au pourrissement gravissime de la situation, les évêques de la province dénoncent l’inertie des pouvoirs publiés
Depuis de longs mois, on ne cesse de parler en RDC sur un ton de confidence des mouvements jihadistes dont les embryons ont fini de s’installer dans certaines contrées du Kivu montagneux, notamment sur la versant Est du Mont Ruwenzori, plus précisément dans la localité de Kasindi, sur la frontière commune entre la RDC et l’Ouganda.
A ce jour, des informations dignes de foi ,qui attendent d’être confirmées par des sources indépendantes, attestent que des dizaines de jeunes Congolais recrutés par des étrangers venus de pays islamiques sont régulièrement regroupés dans la région précitée pour une formation militaire et idéologique, qui les prépare à combattre dans leur propre pays au nom de l’international islamiste et de l’Etat islamique radical !
Si ces informations sont confirmées, les appréhensions des évêques de la province ecclésiastique du Kivu sur une détérioration rapide de la coexistence pacifique entre Musulmans et Chrétiens de la région, en particulier, et de l’ensemble du territoire national, en général, s’en trouvent justifiées !
Des manifestations de cruauté
Les interrogations suscitées dans l’opinion par les récentes déclarations des évêques du Kivu, réunis en synode à Butembo (Nord-Kivu) du 16 au 23 du mois en cours, n’ont pas manqué de réveiller l’attention de millions de Congolais qui s’inquiètent de plus en plus du silence des imams du pays sur lesdits mouvements jihadistes, depuis qu’on a commencé à en parler jusqu’à ce jour, alors qu’ils sont censés pouvoir éclairer la nation sur cette question capitale dans tous ses aspects.
Les évêques de la province ecclésiastique du Kivu, qui considèrent les égorgements et autres formes d’assassinat régulièrement perpétrés à Beni comme des manifestations de cruauté empruntées aux mouvements jihadistes connus à ce jour, sont de plus en plus persuadés que l’islamisme dans sa forme cruelle connue est déjà très présent au sein de la société congolaise et se demande avec angoisse pourquoi ce fléau n’est pas officiellement dénoncé et combattu !
Face au pourrissement gravissime de la situation, qui se traduit par des enlèvements à répétition, des viols et autres éventrements des femmes enceintes, de pillages de biens individuels et de ressources naturelles du pays, de déplacements des populations entières pour les remplacer par des émigrés des pays voisins, etc, les évêques de la province ecclésiastique du Kivu dénoncent l’inertie des pouvoirs publics et remettent en question les rôles dévolus à l’armée, à la police, aux services de renseignements et aux instances judiciaires à tous les niveaux.
En attendant que les imams de la RDC délient leur langue pour prendre part au débat ouvert sur l’islamisme radical, qui prend désormais forme dans ce pays, l’Etat doit se manifester pour répondre aux préoccupations des évêques du Kivu montagneux !