(Le Phare)
La situation sécuritaire qui prévaut à l’Est de la République démocratique du Congo en général et à travers le territoire national ainsi que la ville de Beni en particulier préoccupe le RCD/K/ML (Rassemblement Congolais pour la Démocratie/ Kisangani/ Mouvement de Libération) d’Antipas Mbusa Nyamwisi.
Au cours d’un point de presse animé mardi 4 août 2015 à son siège, sur l’avenue Victoire, dans la commune de Kasa-Vubu, son Secrétaire général, Koloso Sumaili, a présenté une comptabilité macabre de 400 personnes tuées par des hommes armés de machettes, haches, gourdins et armes à feu, sans que les services de sécurité aient pu identifier les assaillants.
Il a souligné que tous ces massacres se commettent en dépit de la présence des FARDC dans la zone et de la brigade d’intervention de la Monusco. Pour ce proche de Mbusa, le massacre de 400 citoyens congolais dans un espace géographique fortement militaire suscite des interrogations quant à la capacité de ces deux forces de traquer les forces négatives.
Le Secrétaire général du RCD/K-ML, qui doute des versions officielles incriminant les ADF/ Nalu à chaque coup, dans la tragédie de Beni, a fait remarquer que depuis l’arrivée des rebelles ougandais dans cette contrée du Nord-Kivu, des actes de pareille barbarie étaient rarissimes, surtout pendant le commandement du colonel Mamadou et du général Bahuma dans la zone opérationnelle de BENI.
Selon les informations en possession du RCD/K-ML, plus de trois cent assaillants arrêtés, y compris le chef des ADF/NALU, Jacob Mukulu, n’ont jamais comparu devant une quelconque juridiction militaire. Le parti d’Antipas Mbusa exige à cet effet un procès où devaient être jugés les auteurs des crimes de Beni et leurs commanditaires.
Ce parti s’étonne de la décision de la hiérarchie militaire qui a consisté à déplacer le commandant tant décrié par la population vers la zone opérationnelle de Mambassa, dont le commandement s’étend jusqu’à Erengeti, à quelques centaines de kilomètres de Beni.
« 400 personnes tuées sans que la nation congolaise ne puisse s’en émouvoir alors qu’en France, pour onze personnes de Charly Hebdo, toute la nation française, toute l’Europe, si pas tout le monde, s’étaient mobilisés », s’est exclamé Koloso Sumahili, avant d’interpeler le gouvernement sur son devoir de garantir la sécurité des personnes et de leurs biens et de protéger l’intégrité territoriale.
Le RCD/K-ML exhorte la communauté internationale à jeter un regard compatissant sur la population de Beni, abandonnée à son triste sort.
Comme tous les autres partis politiques de l’opposition, le RCD/K-ML rejette l’organisation des élections urbaines, locales et municipales avant celles constitutionnellement fixées. Koloso Sumahili soutient que le plus important aujourd’hui, c’est de se focaliser sur l’organisation de l’élection présidentielle, dont le délai est fixé par l’article 73 de la Constitution, ainsi que la tenue des élections législatives, programmées le même jour que la présidentielle, soit le 27 novembre 2016, lesquelles seront précédées par les élections provinciales, sénatoriales ainsi que celles des gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces.
Pour le précité, le démembrement des provinces et l’élection des gouverneurs et vice- gouverneurs des nouvelles provinces ne répondent plus à l’esprit de la Constitution de 2006.
Tout en saluant la libération du Secrétaire Général de l’UNC (Union pour la Nation Congolaise), Jean-Bertrand Ewanga, le RCD/K-ML exige celle d’Ernest Kyaviro, un de ses hauts cadres, qui croupit à la Prison Centrale de Makala ainsi que celle d’autres prisonniers politiques tels qu’Eugène Diomi, Jean-Claude Muyambo…