(Le Phare)
Des femmes membres de la Société civile ont élaboré un canevas des journées de réflexion, à Kinshasa comme dans l’arrière-pays, sur l’appropriation du processus électoral et leur participation au dialogue. Les résolutions attendues de ces échanges seront harmonisées et fondues en un texte unique.
A ce sujet, des Kinoises ont cogité, hier mercredi 23 septembre 2015, au centre Béthanie, dans la commune de la Gombe, et adopté une batterie de recommandations.
C’est dans ce cadre qu’elles exhortent le Chef de l’Etat à respecter la Constitution et à convoquer le dialogue national dans un délai raisonnable. Pour leur participation à ce forum, pour lequel elles sollicitent une représentation significative, elles insistent sur l’obligation, pour le gouvernement, de réaménager son budget, afin de doter la CENI des moyens conséquents pour l’organisation des élections, et de faire en sorte que le découpage territorial n’ait pas d’incidence négative sur l’unité du pays.
A ce propos, le Parlement devrait veiller au décaissement des fonds, tel que convenus entre le gouvernement, la CENI et le pouvoir législatif. La CENI devrait actualiser son calendrier électoral, de commun accord avec d’autres parties prenantes, et proposer une séquence électorale à même de régler les crises qui pointent à l’horizon.
Les forces vives féminines kinoises recommandent à la Cour Constitutionnelle, aux acteurs sociaux, aux opérateurs politiques… de jouer pleinement les rôles qui sont les leurs.
Selon elles, la multiplication des messes noires vise à sortir du cadre constitutionnel. Elles notent, à cet effet, que le débat politique actuel sème la confusion dans les esprits et risque de retarder la tenue des élections, ce qui aggraverait le coût du processus électoral.
Avant l’adoption de ces recommandations, Jean Petit Mufunguzi, ancien sociétaire de la CEI/ Sud-Kivu et chef des travaux à l’Unikin, a planché sur la décentralisation, le découpage et leur impact sur le calendrier électoral. Sa seconde intervention a porté sur l’analyse du calendrier électoral et ses contraintes.
Dans son mot de circonstance, la coordonatrice de la section genre et enfant au Rodhecic, Marcelline Kisita, a souligné qu’au moment où sont enregistrés des ratés ça et là et qu’on parle du dialogue, on peut se poser la question de savoir quelle perception ont les Congolaises des enjeux politiques de l’heure. Elle a rappelé que les concertations nationales avaient débouché sur la mise en place d’un gouvernement ouvert à plusieurs sensibilités. Certaines personnes militent aujourd’hui pour le dialogue et d’autres s’y opposent. C’est ainsi que les Kinoises membres de la Dynamique nationale des femmes oeuvrant dans les ongs et réseaux de la société civile se sont retrouvées à Béthanie pour donner leur position.
L’objectif de ces retrouvailles, a-t-elle précisé, était de voir comment contribuer à l’amélioration du processus électoral, susciter l’implication de la femme, encourager sa participation au débat sur le financement des élections, l’enrôlement de nouveaux majeurs, etc.