Referendum : la lettre de Matata à Boshab attise la polémique

(7sur7.cd)

La toile s’enflamme depuis que circule la lettre du premier ministre, Augustin Matata Ponyo demandant au vice-premier ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, de faire des observations sur la proposition de loi portant organisation du référendum en République Démocratique du Congo lui transmise par l’assemblée nationale. C’est la provocation, a indiqué l’opposant Martin Fayulu. Dans tous les cas, Matata se défend et parle d’une obligation légale qui voudrait que quand un parlementaire initie une proposition de loi que le gouvernement soit appelé à enrichir le texte. Mais dans l’opinion, la lettre semble inquiéter. Référendum renvoie presque à la révision constitutionnelle, a affirmé Jules Kongo, un activiste de la société civile. Selon lui, le moment est mal choisi pour oser proposer une telle loi. Dans la classe politique, le débat s’est transporté sur les plateformes Tweeter et Facebook. A ce sujet, le leader de l’Unc, Vital Kamerhe a posé publiquement la question via tweeter au premier ministre de s’expliquer sur cette terrible affaire. ‘‘Monsieur le PM, tt au moins dans un tweet précis dire aux congolais déjà débout de se calmer pcq il ne s’agit pas du réf const’’, a insisté VK. En réaction, Matata Ponyo a tenté de calmer la tempête. Dans son tweet-réponse au leader de l’Unc, le chef du gouvernement a rappelé que le texte ne vient pas de la primature mais plutôt de l’assemblée nationale.

‘‘Le texte ne vient pas de la Primature. Il m’a été transmis par l’Assemblée nationale. Projet initié par deux députés. Pouvez vous vous référer aux auteurs du projet de texte pour des plus amples détails’’, indique Matata. Dans un autre tweet, il parle d’une obligation légale. ‘‘C’est une obligation légale pour le gouvernement de faire des observations sur le projet lui transmis’’, a-t-il assuré. Malgré ces explications, les opposants ne sont pas convaincus et mettent en garde le pouvoir contre tentative de toucher la queue du serpent en cette période. Sur facebook, les internautes craignent de voir le régime matérialiser son projet de référendum. Pour l’un des initiateurs de la proposition de loi controversée, le député Lucain Kasongo Mwadianvita, il n’y a aucune autre demande que celle d’une loi référendaire. Nulle part, dit-il, il est fait mention d’une révision constitutionnelle dans le document qui est public et ne devrait pas être sujet de pareille polémique notamment de députés qui ne lisent pas. Le coauteur du texte affirme que proposer en tant que député ‘‘une loi sur l’organisation du referendum est constitutionnelle’’. Son souhait est de voir le pays être tout simplement doté d’une loi organisant le referendum comme c’est le cas des élections. Son collègue, Simplice Ilunga Monga avec qui ils ont initié la proposition de loi portant organisation du referendum, a été nommé vice-ministre des transports dans le tout récent gouvernement Matata 3.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe