Le TGI/Bukavu vient de condamner les assassins de la sœur Marie-Clara

(Le Phare)

Le tribunal de grande instance de Bukavu siégeant en procédure de flagrance vient de rendre son jugement dans l’affaire de l’assassinat de la sœur Marie Clara, religieuse de la congrégation des sœurs Franciscaines Christ-Roi et directrice du centre de formation pour jeunes filles de Bukavu, le mardi 29 novembre 2016, dans son bureau situé dans la paroisse Mater Dei, par un groupe d’hommes munis d’armes blanches.
En clair, les prévenus papy et Chance ont été condamnés à 20 ans de prison ferme tandis que pour le prévenu Mulonda, le tribunal le condamne à 10 ans.

Rappel
Le tribunal de grande instance de Bukavu avait ouvert un jour après l’assassinat de la sœur Marie Clara, soit mercredi 30 novembre, un procès en flagrance. Le jeudi, les magistrats ont effectué une descente sur le lieu du crime pour confronter aux faits l’un des présumés assassins interpellé mardi.
Les bandits qui ont fait irruption dans le bureau se sont servis des couteaux et d’autres objets tranchants pour la poignarder au ventre et au cœur avant de l’égorger et ‘prendre le large, emportant une forte somme d’argent en dollars Us.

Malheureusement l’un d’eux, dénommé « Papy », n’a pas pu aller loin, car il a été rattrapé par le conducteur d’une moto taxi. La foule qui s’est formée dans les minutes qui suivaient cette découverte macabre a réclamé aux agents de la police de leur remettre ce bandit pour le soumettre probablement au supplice du collier. Dieu merci, la Police est parvenue à ramener le calme en rassurant la foule que les enquêtes allaient être lancées pour retrouver le fugitif et remonter ainsi la filière jusqu’au commanditaire de cet acte crapuleux.

Bien entendu, la nouvelle de cet assassinat s’est répandue très rapidement comme une trainée de poudre à travers la ville de Bukavu et ses environs, provoquant une montée spectaculaire de la tension durant la soirée et la nuit. Des voix se sont élevées pour réclamer des enquêtes approfondies devant déterminer l’identité du ou des commanditaires pour décourager tout acte de récidive.

Dans les milieux politiques des ressortissants de cette province martyre et de toute la République, des protestations fusaient de partout pour condamner cet acte ignoble qui n’honore pas ses auteurs et encore moins ses commanditaires. Quel gain politique peut-il engendrer ? Est-on devant un exercice de mise en train pour d’autres actes de ce genre et dans quel objectif?
Par Murka

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe