(Forum des As)
L’existence d’un bâtiment administratif autonome de la CNDH constitue un des éléments pour l’obtention de l’accréditation d’une institution nationale des droits du statut A, au Conseil des droits de l’homme à Genève. En tant qu’institution de l’Etat congolais, la CNDH a besoin d’un bâtiment administratif autonome devant abriter le siège national. Ces propos sont de Mwamba Mushikonke, président national de cette institution d’appui à la démocratie, à l’ouverture hier lundi, de la première session ordinaire 2017.
Le président du CNDH a fait savoir que le manque d’infrastructure est parmi les difficultés de fonctionnement auquel la CNDH fait face depuis sa mise en place, malgré plusieurs démarches entreprises auprès des autorités compétentes.
A ce sujet, a-t-il poursuivi, la CNDH compte intensifier les démarches pour accéder au statut A afin de prendre part aux grandes rencontres internationales et avoir droit à la parole lors des réunions internationales de haut niveau.
Une autre difficulté évoquée par Mwamba Mushikonke est l’effectif de son personnel. Sur 210 agents attendus pour l’année 2016, à ce jour, l’effectif total se résume à 64, dont 38 pour Kinshasa et 26 coordonnateurs provinciaux. Aussi, le budget initialement alloué à cette institution par la loi des finances 2016 était de plus de 6 milliards CDF pour rémunération, fonctionnement et investissement, a-t-il relevé. En avril 2016, note Mwamba, ce budget a été revu à la baisse en une somme de 2.641.508.687 CDF. Tandis qu’au cours de son exécution, le budget révisé n’a été libéré qu’à la hauteur de 1.824.635.179 CDF. Avec ce budget, il est quasiment impossible pour la CNDH, de réaliser convenablement la mission que l’Etat congolais lui a confiée ».
RECOMMANDATIONS
Face à ce tableau, la CNDH formule quelques recommandations. Il s’agit notamment d’allouer à cette institution d’appui à la démocratie, des moyens financiers extrabudgétaires pour faciliter ses activités de promotion et de protection des droits fondamentaux des citoyens.
Il est aussi question de liquider en procédure d’urgence, les bons d’engagement soumis par la CNDH au gouvernement, puis d’autoriser la CNDH à augmenter l’effectif de son personnel par le recrutement de nouvelles unités en vue de renforcer sa capacité dans la collecte des données en rapport avec les enquêtes sur terrain et les visites des lieux de détention, à travers le pays.
Par ailleurs, le numéro 1 de la CNDH estime qu’au courant de cette session de février, son institution entend procéder à des visites périodiques dans les centres pénitentiaires et de détention sur toute l’étendue du territoire en vue de s’assurer des conditions de vie en milieu carcéral. C’est aussi l’occasion de poursuivre et mener d’autres enquêtes sur les allégations de violation des droits de l’homme commises dans d’autres provinces, villes, territoires et localités de la République, de multiplier les activités de sensibilisation, d’éducation et de formation susceptibles de lutter contre l’ignorance de la population en matière des droits de homme, et de faire adopter la loi portant protection des défenseurs des droits de l’homme en RDC.
Au terme de son intervention, Mwamba Mushikonke a fait état de réalisations pour le bon fonctionnement de son institution, entre autres les ateliers de renforcement des capacités de son personnel, et quelques enquêtes sur les cas de violations de droits de l’homme.