(7sur7.cd)
La Police Nationale Congolaise (PNC) déplore le fait que la population ne soit pas assez coopérative pour dénoncer les fugitifs de la Prison Centrale de Makala (PCM) près d’une semaine après leur évasion (17 mai).
Dans un communiqué parvenu à la Rédaction de 7SUR7.CD le mardi, la PNC y déclare ceci: « il nous appartient de signaler à ce stade qu’il y a au sein de la population des citoyens réticents qui s’abstiennent de signaler aux Forces de l’ordre la présence de ces fugitifs ».
Le porte-parole de la police, signataire du document, met en garde la population à travers ces mots: » ils doivent retenir qu’il n’est pas souhaitable d’être en intelligence avec des criminels voire de leur fournir protection et asile. Ce sont des personnages auxquels il ne faut pas faire confiance, car dans peu de temps ils sortiront de leurs tanières pour s’attaquer aux paisibles citoyens ».
Le colonel Charles Mwanaputu Empung appelle les citoyens de bonne volonté à dénoncer ces fugitifs pour qu’ils soient reconduits en prison.
Sera-t-il entendu? Rien n’est moins sûr car le fossé entre la population et la police est grand.
Et les dérapages de certains policiers, dénoncés par la population à l’occasion des opérations de bouclages ciblés et de ratissage lancées à Kinshasa après l’évasion de la CPM, a abîmé une relation fragile et suspicieuse entre la population et sa population.
Pour redorer l’image de sa police, Charles Bisengimana Rukira a demandé à ses collaborateurs de faire observer les consignes contenus dans l’ordre opérationnel. Le patron de la police a aussi demandé à la population de se servir des numéros en sa possession pour non seulement dénoncer les fugitifs mais aussi les policiers indélicats.
Entretemps la police dit avoir pris des mesures pour la protection des personnes et de leurs biens.
Il s’agit de :
1. Sécuriser les installations publiques et les sites stratégiques
2. Occuper les différents points chauds
3. Intensifier la recherche des fugitifs
Entre les fugitifs et la police, la population semble clairement avoir opté pour les « dangereux criminels qui se cachent dans nos quartiers ».
Tout un message à méditer par les policiers.
Pour rappel, la Prison Centrale de Makala s’est vidée de plus de la moitié de ses pensionnaires le 17 mai.
Plus de 4000 prisonniers sur les 8000 que comptaient Makala dont la capacité est de 1500 se sont évadés.
48 heures plus tard une autre évasion s’est produite dans le Kongo Central à Kasangulu.
