(7sur7.cd)
Accusé d’être mêlé à la récente attaque de la ville de Beni, le Mouvement rebelle pro-rwandais du 23 Mars met à nu Kinshasa qu’il accuse de soutenir les différents groupes armés qui insécurisent la partie Est du Congo-Kinshasa.
« Il sied de rappeler aussi que la plupart de ces groupes armés sont des alliés
naturels du gouvernement congolais qui s’en sert, tantôt comme supplétifs à
l’Armée régulière, les FARDC, tantôt comme fer de lance de celle-ci. Cfr.
Rapports des experts des Nations-Unies », peut on lire dans un communiqué signé le 25 juin par Bertrand Bisimwa, le président de l’ex-rébellion reconvertie en parti politique.
A l’instant même, alerte Bertrand Bisimwa, ces groupes armés
et l’Armée régulière, les FARDC, opèrent ensemble dans les localités de Kibumba, Rugari, Kalengera, Tongo, Rubare, Kaunga, Rwindi, Kiseguro.
Depuis Kampala, le leader du M 23 dément toute participation de son Mouvement à cette action négative mais dénonce surtout les soutien et protection dont certains groupes armés bénéficient des autorités congolaises.
« Le M23 rappelle que certains d’entre ces groupes armés, dont les FDLR, se sont rendus coupables du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda et ont trouvé refuge en RDC où ils continuent à bénéficier du soutien et de la protection en dépit du calvaire qu’ils infligent quotidiennement aux populations congolaises », ajoute le patron du Mouvement rebelle défait.
Indigné, Bisimwa précise que ces groupes armés protégés commettent des massacres, viols, pillages, perceptions des taxes, destructions des infrastructures, braquages des véhicules, fraudes douanières, contrôle des
gisements miniers, trafic des ressources naturelles, des armes et minutions sans être défaits.
La Direction du M23 s’étonne que c’est maintenant que la classe politique congolaise se rende compte de cette situation alors que l’alerte avait été donnée depuis bien longtemps.
Face à cette situation et d’un ton très ferme, le M23 promet de prendre position de la manière la plus officielle sur la
crise politique et sécuritaire actuelle du pays et prévient qu’il assumera sa part de responsabilité devant l’opinion et devant l’Histoire.
Selon Bertrand Bisimwa, 19 ans après, le non-respect des engagements et l’entretien de l’instabilité aussi bien du pays que de la région des Grands-Lacs
sont le mode de gouvernance des affaires publiques en RDC, un fait politique que, pourtant, nous dénonçons depuis 2005.