( ACTUALITES.CD)
Des centaines de familles se déplacent dans le territoire de Mambasa fuyant les multiples attaques des combattants des Forces démocratiques alliées (ADF). L’axe Komanda-Mambasa est la nouvelle cible de ces rebelles. Plus de 800 ménages déplacés sont enregistrés à Mambasa-centre, selon la société civile. Les déplacés affluent notamment des Villages Bengasoli, Mabukulu et Masiliko (chefferie des Walese Vonkutu) sur la RN 4.
“Depuis les attaques de la semaine passée, ce sont particulièrement les habitants des villages Bengasoli, Mabukulu et Masiliko sur l’axe Mambasa-Lolwa qui ne cessent d’envahir le centre de Mambasa et d’autres par contre vont jusqu’à Komanda et vivent dans des conditions difficiles”, dit à ACTUALITE.CD John Vuleverio, président de la nouvelle société civile à Mambasa.
L’hôpital général de référence de Lolwa, la plus grande structure sanitaire opérationnelle sur l’axe Komanda-Mambasa, a fermé ses portes à la suite de la recrudescence de l’activisme des ADF.
Les déplacés sont dans des conditions difficiles notamment dans des écoles alors que la rentrée scolaire est prévue le 5 septembre prochain.
“Ils sont plus de 800 ménages éparpillés dans des écoles, familles d’accueil et d’autres passent la nuit à la belle étoile. Sur place à Mambasa, la situation humanitaire des familles déplacées qui fuient ces atrocités dans les environs demeure précaire. Nous lançons un SOS à l’État congolais et aux organisations humanitaires de venir en aide à ces déplacés”, a plaidé le responsable de la société civile.
Au regard de l’insécurité croissante, les autorités ont suspendu le trafic sur la route Komanda-Mambasa. Cette voie importante pour la région relie les provinces du Nord-Kivu, de l’Ituri, de la Tshopo et celles de Uele.
La chefferie des Walese Vonkutu et la forêt longeant Mambasa restent le bastion de des rebelles qui s’approchent de Mambasa-centre. Ils tuent, pillent et kidnappent dans la région. Tout ceci dans un contexte e l’état de siège et des opérations menées par les armées congolaise et ougandaise contre les ADF à Beni et Irumu. Mais les ADF ne cessent d’étendre leur influence sur le terrain.
