Kinshasa : trois corps sans vie retrouvés au quartier Kauka

(Radio Okapi)

Trois corps sans vie ont été retrouvés ce dimanche matin au quartier Kauka dans la commune de Kalamu dans la ville de Kinshasa. Ces corps portaient des traces qui indiquent que ces victimes ont été étranglées.

Selon les témoignages des habitants du quartier, deux de ces victimes sont connues comme des kuluna. Les mêmes sources indiquent que ces corps ont été jetés la nuit.

Un des parents des victimes affirme avoir trouvé neuf corps. Selon lui, des hommes cagoulés se présentant comme des agents de la police ont interpellé leur fils samedi vers 4h du matin. Et ce matin, ils ont retrouvé son corps sans vie.

« A trois heures moins le quart dans la nuit du vendredi à samedi, les assaillants cagoulés sont arrivés et nous ont obligé d’ouvrir la barrière pour entrer dans la parcelle. A ce moment, j’ai crié au voleur. Et puis ils m’ont dit : « nous ne sommes pas de voleurs. C’est la police. Si tu refuse d’ouvrir la barrière, nous allons tirer sur toi et abandonner ton corps. Quand mon épouse a entendu cela, elle a eu peur et elle a ouvert la porte. Ils sont entrés et ils ont tout volé : l’argent et les téléphones. Ils ont arrêté le jeune garçon, et ils sont partis avec lui.  Nous avions commencé à le chercher dans les cachots en vain. Ce mati à 4h, on a entendu des gens crier qu’on a retrouvé des corps. Nous sommes allés voir et on a vu 9 personnes, dont notre fils », témoigne le père d’une victime.

Des investigations en cours

Le général Sylvano Kasongo, patron de la police de la ville de Kinshasa rejette l’implication de la police dans ces actes. Selon lui, la police ne procède pas par des exactions sommaires. Elle envoie plutôt les personnes en conflit avec la loi auprès des instances judiciaires.

« Je suis descendu sur terrain, j’ai vu trois corps, je ne sais pas ce qui s’est passé. Les investigations sont en cours. La police a été saisie ce matin. Ce n’est pas la police qui a mené ces actions. La police ne peut pas faire des exactions sommaires. Quand nous arrêtons  les Kulunas, on les présente à la presse. On ne sait pas qui sont les auteurs de ces actes. Je ne sais pas s’il s’agit d’un règlement des comptes. Le parquet a aussi ouvert une enquête. Les coupables seront arrêtés et déférés devant la justice. La police ne peut pas tolérer de telles choses. Un élément de la police on l’identifie par sa tenue, sa carte ou un document. Ces gens cagoulés n’avaient aucun document », a indiqué le général Kasongo.

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A propos de l'auteur : Adeline Marthe