[Groupelavenir.cd]Le gouvernement congolais a fustigé la gravité, la gratuité ainsi que l’arbitraire des allégations contenues dans le rapport publié dernièrement par le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (Bcnudh). Ce rapport publié vers le mardi 20 mars accuse les Fardc d’avoir été à base de plusieurs actes de violations des droits de l’homme pendant la période électorale.
Balayant d’un revers de la main toutes les allégations portées contre les Fardc, le gouvernement congolais exige de la Monusco une enquête conjointe plus objective sur les violations des droits de l’homme survenues durant les élections. Selon son porte-parole, Richard Muyez Mangez, c’est la meilleure manière façon de faire progresser l’observation et l’application de ces droits.
Car, dit-il, il est parfaitement injuste d’accuser les Fardc de violations des droits de l’homme, alors qu’à chacune des manifestations publiques, les militants de l’opposition se sont illustrés par des actes de violence. Le ministre s’est dit à cet effet étonné de constater que ce rapport onusien ne reprend pas cette catégorie de violences pourtant, la plupart ont perturbé l’ordre public et ont conduit à la mort d’hommes. Pourquoi se limiter seulement aux violences qui seraient commises par les militaires congolais ? Alors qu’a dit le ministre, il y a des violences constitutives d’infractions aussi graves que les crimes de génocide, commis au vu et au su de tout le monde, mais ont été occultés et semblent donc encouragés par un organisme relevant des Nations unies.
Pour le ministre : « Ne pas relever ces violences est de nature à compromettre l’apprentissage de la démocratie dans notre pays, les Congolais étant ainsi entrainés à croire que la démocratie consiste à perturber l’ordre public, à attenter à la vie d’autrui sans être inquiété ». Cette position de l’Etat congolais a été donnée le samedi dernier par Richard Muyez Mangez, porte-parole du gouvernement, lors d’une communication à la presse. Pour lui, le rapport du Bcnudh est manifestement un copier-coller du rapport de l’Ong Human Rights Watch sur les incidents qui ont émaillé la période électorale.
Le ministre a indiqué devant la presse, que ces rapports présentent les mêmes graves allégations. Alors que dans une correspondance adressée à l’Hrw, l’Etat congolais lui avait demandé de lui fournir davantage d’éléments de preuve pour étayer ses allégations et permettre de vérifier. Malheureusement, jusqu’à présent, aucune réaction de cette Ong n’a été communiquée. Ce qui donne le luxe au ministre et à tout observateur de comprendre que l’objectif de cette Obg britannique et du Bcnudh est ailleurs. Certainement celui de jeter le discrédit sur l’Etat congolais engagé comme jamais auparavant dans la reconstruction et modernisation, a fait savoir avec le regret le porte-parole gouvernement.
S’exprimant par ailleurs sur le rapport de Global Witness qui invite les autorités congolaises à s’assurer de l’absence des éléments des forces armées sur les sites miniers à l’Ast du pays et à sanctionner ceux qui s’illustrent par des actes répréhensibles, le ministre a dit que son gouvernement congolais fait siennes ces observations.
Toujours dans ce chapitre relatif à la justice, le ministre Muyez a indiqué que son gouvernement s’est félicité du verdict de la Cpi, qui condamne l’ancien seigneur de guerre, Thomas Lubanga à une peine carcérale, pour avoir enrôlé des enfants au sein de son groupe armé.
Abordant enfin le dernier point de son intervention, sur le cadre institutionnel, le ministre Muyez, qui était à son premier contact avec la presse entant que porte-parole du gouvernement, a signifié que toutes les institutions de l’Etat congolais fonctionnent normalement et les nouvelles institutions issues des élections sont en train d’être installées.