Le peuple réclame un débat national

[Le Phare]

La situation d’insécurité permanente à l’Est de la République démocratique du Congo date de 1994, année de l’arrivée massive des réfugiés rwandais dans cette partie du pays, accompagnée d’une cohorte de soldats, officiers et miliciens armés. Pourquoi en dépit d’une litanie d’accords de paix et  d’opérations militaires, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu ne retrouvent-ils toujours pas une paix durable ?

Au regard de la difficulté de saisir ce qui sepasse réellement sur le terrain depuis près de 20 ans, nombre des patriotes exigent un débat national. Les Congolais voudraient savoir, à travers des échanges publics à tous les niveaux-Gouvernement, Parlement, Société civile, Médias, Organisations non gouvernementales-pourquoi les choses restent en l’état. Ils veulent comprendre le sens de toutes les promesses  faites depuis Mobutu, Mzee Kabila, Joseph Kabila de mettre fin à l’insécurité et les raisons de leur échec.

Il faut que les Congolais qui savent quelque chose sur les éléments du blocage de toutes les initiatives de paix parlent, publiquement et à haute voixs, sans tabou. Cela permettrait à la Communauté nationale de réaliser pourquoi la paix n’a pas été restaurée au Nord-Kivu et au Sud-Kivu  sous le régime du Maréchal Mobutu, entre 1994 et 1997, entre 1997 et 2001 sous le régime du « Libérateur » Mzee Laurent Désiré Kabila, sous le mandat éphémère de Joseph Kabila entre 2001 et 2003 , sous le Régime 1+4 ayant eu le mérite de regrouper ensemble tous les belligérants congolais entre 2003 et 2006  et enfin  sous le premier mandat du président élu Joseph Kabila entre 2006 et 2011.

De Kimia I à Amani Leo : zéro résultat…

Depuis que les compatriotes du Nord-Kivu et du S-d-Kivu sont privés du bénéfice de la paix, ce ne sont pas les initiatives du règlement militaire ou pacifiques des conflits armés qui manquent. La première est celle imaginée par le maréchal Mobutu et sa flopée de conseilleurs en 1995, sous la dénomination de l’ « Opération Kimia II » et de l’ « Opération Mbata ». Selon la volonté affirmée par le Gouvernement de l‘ex-Zaïredirigé alors par le Premier Ministre Léon Kengo Wa Dondo, il était question de sécuriser à la fois les autochtones zaïrois et les réfugiés civils rwandais, pris en otage par des forces négatives étrangères( soldats ex-FAR et miliciens HUTU rwandais) et nationales(Maï-Maï).

Selon plusieurs Mobutistes qui ont eu à écrire sur la guerre de l’Est, les opérations « Kimia I, Kimia II, Mbata »constituèrent des opportunités inespérées d’enrichissement pour des généraux ex-Faz(Forces armées zaïroises) et des civils proches de Mobutu, qui se livrèrent au trafic noir d’armes destinées au combattants. L’un des piètres résultats de ces opérations fut le démantèlement des résistants Maï Maï, considérés comme des trouble-fêtes pendant que les véritables ennemis de la paix étaient planqués dans leur maquis. Entre 1996 et 1997, sous la houlette de l’AFDL(Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo), et ses alliés rwandais, ougandais, burundais, érythréens, tout l’Est de la RDC avait été traversé par des armées étrangères, qui, curieusement  prirent soin de contourner les présumés ex-FAR et miliciens Hutu génocidaires. Pourquoi l’armée rwandaise qui a toujours accusée la RDC, de servir de base arrière aux FDLR n’en avait –elle pas profité pour les exterminer ?

Entre 1998 et 2003, en dépit de la sara bande des agresseurs rwandais, ougandais et burundais, sous couvert du RCD/Goma, du  MLC, et du RCD/N et de l’appel à la résistance du patriote Mzee Laurent Kabila et ses alliés angolais, namibiens et zimbabwéens, on a tout connu sauf le retour à la paix au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.

A la faveur du Dialogue intercongolais, terminé en beauté avec la mise en place du Gouvernement de transition sous la pieuse formule de 1+4(Un président et quatre vice- présidents), toutes les conditions semblaient réunies pour que rien de fâcheux n’arrive plus aux populations de l’Est de la République. Tous les frères ennemis ayant décidé de cheminer ensemble, le Nord-Kivu et le Sud-Kivu auraient dû connaître la vraie paix à partir de 2003….. Lire la suite dans le Phare

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A propos de l'auteur : Rédaction

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