[AFP ] Des gardes du parc national de la Garamba, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, ont échangé mercredi des coups de feu nourris avec des rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), a affirmé jeudi la fondation gestionnaire du parc, basée à Johannesburg.
Nos gardes avaient repéré une importante harde d’éléphants, et avaient envoyé des rangers pour les protéger, a raconté à l’AFP Peter Fernhead, directeur d’African Parks, une fondation privée qui gère plusieurs parcs nationaux en Afrique conjointement avec les autorités nationales.
Ils ont entendu des coups de feu tirés à proximité de la harde, se sont approchés, et se sont trouvés à leur tour sous le feu, a-t-il précisé.
Pour l’instant, il est impossible de dire si des éléphants ont été abattus dans cet incident.
Dans un communiqué, M. Fernhead précise que les assaillants étaient au nombre d’une cinquantaine et appartenaient à la LRA, un groupe rebelle ougandais qui opère aussi sur le territoire de la RD Congo et dont un camp avait été découvert en avril dans le parc.
Selon les gardes du parc, plusieurs rebelles ont été blessés au cours de l’échange, qui a duré une heure.
Bien qu’ils aient été inférieurs en nombre, nos rangers ont réussi à (…) regagner le quartier général du parc à Nagero, précise le communiqué.
African Parks redoutait jeudi une attaque directe des rebelles contre le quartier général du parc, et a ordonné l’évacuation de tout le personnel non indispensable.
En 2009, 200 hommes armés de la LRA avaient déjà attaqué le centre de Nagero, tuant 15 membres du personnel d’African Parks et enlevant deux enfants, selon M. Fernhead.
Nous avons demandé une assistance militaire d’urgence à l’armée (congolaise), à la Monusco (la force de l’ONU, ndlr) et à l’armée américaine pour protéger notre quartier général de Nagero et nos 237 employés, a ajouté le patron d’African Parks.
La Garamba, un parc d’environ 500.000 hectares, abrite environ 3.000 éléphants et nombre d’autres espèces sauvages. Inscrit au patrimoine de l’Unesco en 1980, il figure sur la liste du patrimoine mondial en péril depuis 1996.
AFP