[Xinhuanet]
(29/01/2013)
Présent au 20e sommet de l’Union africaine (UA) qui s’est achevé lundi soir à Addis-Abeba en Ethiopie après deux jours de concertation officielle de chefs d’Etat et de gouvernement du continent, le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon s’est prononcé pour « un cadre politique et sécuritaire très vaste » en République démocratique du Congo ( RDC).
« La situation dans l’Est de la République démocratique du Congo est source de graves problèmes, pas seulement pour la RDC mais aussi pour la région des Grands Lacs », a souligné lors d’une conférence de presse le patron de l’Onu, expliquant que la mise en place préconisée d’un cadre politique et sécuritaire très vaste vise à permettre aux pays de cette région africaine de travailler de concert avec l’organisation mondiale.
Ce propos se rapporte à la décision de Ban de différer la signature de l’accord de mise en place effective d’une force multinationale neutre décidée par les chefs d’Etat de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs, en collaboration avec ceux de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) pour sécuriser l’est de la RDC face aux groupes armés et rebelles dont surtout le M23 qui s’oppose au pouvoir de Kinshasa.
Des troupes mobilisées par la SADC attendent pourtant de se mettre en action, avec une proposition de mise à l’écart de la RDC elle-même, puis du Rwanda, du Burundi, de l’Ouganda, soupçonnés tous les trois d’être impliqués dans la crise congolaise. Mais, les Nations Unies s’opposent à une force autonome qui échappe au contrôle de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco) présente dans le pays avec plus de 17.000 hommes.
Sans les préciser, Ban Ki-moon s’est contenté d’évoquer des problèmes de procédure qui retardent le déploiement la force. « Nous sommes en train de chercher des approches pour renforcer le mandat de la Monusco », a-t-il simplement indiqué, faisant en outre état d’une « différence de perception de la question ».