Ban Ki-Moon : «le mandat de la Brigade d’intervention veut imposer la paix»


[Radio Okapi]

(23/05/13)

En votant la résolution 2098, les Nations unies sont en mesure de redresser la situation sécuritaire dans l’Est de la RDC. Le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon l’a déclaré jeudi 23 mai lors d’une conférence de presse organisée à Goma (Nord-Kivu). Accompagné du président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, il a expliqué que leur visite conjointe vise également la mise en œuvre de l’accord-cadre du 24 février signé à Addis-Abeba. Après un bref séjour à Goma, les deux personnalités se sont rendues à Kigali (Rwanda) où Ban Ki-Moon devrait s’entretenir avec le président Kagame.

Le Conseil de sécurité a voté jeudi 28 mars la résolution 2098 créant la Brigade d’intervention de la Monusco. « Cette force a un équipement robuste, des troupes très bien formées avec ces quelques 3 000 soldtas », a rappelé Ban Ki-Moon.

« Cette fois-ci, nous allons au-delà du mandat traditionnel des opérations de maintien de la paix. Le mandat est particulier parce qu’il veut imposer la paix lorsque c’est nécessaire c’est-à-dire avoir une approche proactive vis-à-vis de la paix pour imposer cette paix », a déclaré le secrétaire général des Nations unies.

« Je crois qu’avec ces troupes nous serons en mesure de redresser la situation dans la région. Nous allons diligenter nos efforts visant à déployer cette brigade d’intervention », a assuré Ban Ki-Moon, indiquant qu’elle « sera déployée le plus rapidement possible », sans préciser des dates.

« Je ne puis pas vous  donner la date précise d’opérationnalisation de ces troupes. Peut être dans les deux mois. En tout cas, ceci sera décidé par le commandant, le département des opérations de maintien de la paix ainsi que par monsieur Roger Meece, le représentant spécial. C’est eux qui vont coordonner tout ça », a poursuivi Ban Ki-Moon.

Le secrétaire général des Nations unies a souligné que « Le premier commandant a déjà été nommé»:

«Je crois qu’il est déjà présent ici. Le président sud-africain a promis d’envoyer ses troupes rapidement. Même si cela ne prendra pas trop de temps».

Le secrétaire général de l’Onu a néanmoins rappelé que la responsabilité première de maintenir la paix et la stabilité dans l’Est de la RDC incombe d’abord au gouvernement congolais. Car, dit-il, la communauté internationale ne vient qu’en appui à notre pays.

Après son séjour à Goma, Ban Ki-Moon et Jim Yong Kim se sont rendus à Kigali (Rwanda), accusé de soutenir le M23. Ce que Kigali a toujours nié.

A la  reprise des combats lundi 20 mai entre le M23 et les FARDC à Mutaho, la société civile du Nord-Kivu a dénoncé la présence des troupes rwanaises aux côtés des rebelles.

Le vice-président de la société civile a souhaité que la Brigade d’intervention de la Monusco se déploie rapidement pour mettre fin à cette situation d’insécurité.

Mais le M23 s’est toujours opposé à la création de la Brigade d’intervention de la Monusco. Pour les rebelles, en votant la résolution 2098, les Nations unies ont opté pour la guerre.

Les rebelles ne s’opposent pas qu’à cette force. Ils ne veulent pas non plus de l’accord-cadre d’Addis-Abeba signé par onze pays d’Afrique, dans le but de rétablir la paix dans la région des grands lacs. Cet accord interdit aux pays étrangers de soutenir les groupes armés actifs dans l’Est de la RDC.

Pour eux, seuls les pourparlers de Kampala sont «Une voie de sortie de la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC». 

Ces négociations débutées au mois de décembre 2012 ont été suspendues après la scission du M23.

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