[Le Potentiel]
15/05/2013
Les combats entre un nouveau groupe armé dénommé Forces de défense des droits humains (FDDH) et les miliciens Nyatura ont poussé la population à fuir les villages du territoire de Masisi depuis le dimanche 12 mai 2013. Il s’agit, d’après radiookapi.net, des villages de Busumba, Kihunda, Kashanje et Kabare situés à près de 20 km de Kitshanga (Nord-Kivu). Le bilan de ces affrontements fait état d’un civil tué et d’au moins six autres blessés, selon les sources locales.
Les combats ont repris mardi 14 mai au village de Busumba depuis 4 heures du matin. Les notables ont demandé le déploiement des militaires pour sécuriser le village. Busumba est actuellement occupé par les miliciens Nyatura du colonel Noheri, selon les responsables de l’armée à Kitshanga. Les Nyatura y ont délogé les hommes appartenant aux FDDH du colonel Kasongo. Ces derniers se sont repliés sur leurs anciennes positions aux environs de Mwesso.
Les responsables de l’administration locale expliquent que les affrontements entre ces deux milices se sont étendus aux villages voisins jusqu’à occasionner le déplacement massif de la population. Ils indiquent que les habitants des villages atteints par les combats ont trouvé refuge à Mpati, Kirumbu et Kibarizo. D’autres se sont rendus à Mwesso.
Selon le commandant du 806e régiment des Forces armées de la RDC (FARDC), six civils ont été blessés lors de ces affrontements. Trois d’entre eux ont été admis aux soins au centre de santé de Kirumbu, précisent les autorités administratives locales. Les responsables militaires indiquent par ailleurs que dix maisons ont été incendiées lors de ces combats et plusieurs biens pillés.
La Monusco a déployé une patrouille de Kitshanga vers les villages concernés pour évaluer la situation humanitaire de nouveaux déplacés. D’autre part, trois personnes ont été enlevées dimanche, 12 mai 2013, aux environ de 19 heures locales par des hommes armés à Rutshuru-centre (Nord-Kivu), ont indiqué des sources locales. Parmi les personnes kidnappées figurent une mère d’un enfant de quatre mois, un enseignant de l’institut Buturande et le frère cadet de ce dernier, rapporte radiookapi.net.
L’administrateur M23 du territoire de Rutshuru, Pascal Uzamukunda attribue cet enlèvement à un groupe d’hommes armés dirigé par un certain Manoti, qui réclamerait la libération de sa femme détenue par les rebelles du M23. Cette dernière était accusée d’héberger le groupe armé que dirigerait son mari.
La Société civile du Nord-Kivu a exigé la libération immédiate de ces otages. Des négociations sont en cours pour libérer ces personnes, a précisé Pascal Uzamukunda.
