[L’Avenir]
lundi 17 juin 2013
Six Chefs d’Etat des pays membres de la Communauté économique pour le développement de l’Afrique australe (SADC), à savoir Joseph Kabila de la Rdc, Jacob Zuma d’Afrique du Sud, Robert Mugabe du Zimbabwe, celui du Botswana de la Namibie et Emilio Armando Guébuza du Mozambique ont, examiné, au cours du sommet extraordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de la SADEC tenu, samedi dernier, au Centre des conférences internationales Joaquim Chissano de Maputo, au Mozambique, les grandes questions notamment d’ordre politique et sécuritaire prévalant spécialement au Madagascar et au Zimbabwe.
Puisque la situation sécuritaire dans l’est de la Rdc avait été largement discutée lors du dernier sommet extraordinaire de la SADC à Addis-Abeba, en Ethiopie, cette question n’a donc pas figuré à l’ordre du jour de la rencontre. Mais comme il s’agit d’un dossier prioritaire sur l’agenda de la SADC et vu le rôle que cette organisation régionale joue en Rdc, le Président Joseph Kabila, saisissant cette occasion, a partagé avec ses pairs quelques éléments sur le dernier développement de la situation, plus spécialement en rapport avec le déploiement de la force spéciale d’intervention. Car la SADC constitue pour la Rdc sa première famille politique et sa première alliance stratégique, politique, diplomatique et militaire.
S’agissant de la situation au Zimbabwe, le sommet de Maputo s’est penché sur l’examen du rapport qui lui a été présenté par le Président Sud-africain, Jacob Zuma, en sa qualité de facilitateur-médiateur dans la mise en œuvre de l’accord de politique globale du Zimbabwe, qui s’est effectué depuis 2009, par l’entremise des trois entités principales signataires de cet accord que sont le Président Mugabe, au nom du PANU/PF, le Premier ministre Morgan Tsvangiray, au nom du MBC/T et du vice-premier ministre Mutambara pour le MBC/N.
Le Président Zuma avait été mandaté de s’assurer et de veiller, en tant que médiateur-facilitateur , pour que progressivement , toutes les réformes qui avaient été effectuées à travers cet accord politique global puissent être d’application, de manière à cheminer vers un processus électoral harmonisé, apaisé et qui devait mettre un terme à la transition de manière à conduire à l’élection des animateurs des nouvelles institutions démocratiques au Zimbabwe.
Beaucoup d’effort et de développement positif ont eu lieu depuis que cet accord global a été mis en œuvre : un gouvernement de coalition exerce le droit exécutif de façon relativement apaisée et constructive depuis 2009 ; de même que sur le plan économique et social on a observé l’économie du Zimbabwe rebondir dans pratiquement tous les secteurs.
S’agissant du Madagascar, les Chefs d’Etat ont été mis au courant du dernier développement de la situation politique dans ce pays, avec cette question de trois candidats « contestés » à la présidentielle, à savoir M. Ratsirak et l’épouse de l’ancien président Ravalomanan qui sont inéligibles pour n’avoir pas résidé pendant six mois au pays, comme requiert la loi électorale et le Président Rajolina qui a déposé sa candidature hors délai. Les Chefs d’Etat, lors des derniers sommets de l’Union africaine et de la SADC à Addis-Abeba, avaient décidé de ne pas reconnaitre les trois candidats si jamais ils s’entêtaient ; de même que Paris avait entériné la décision de la SADC et de l’Union africaine.