A Kampala. Le Facilitateur optimiste quant à l’aboutissement heureux des pourparlers

 

[L’Avenir]

mercredi 11 septembre 2013

 

Comme annoncé dans notre édition d’hier, les pourparlers entre le Gouvernement de la Rd Congo et les rebelles du M23 ont effectivement commencé hier mardi le 10 septembre 2013 à Kampala (Ouganda). Le dialogue entre le gouvernement Congolais et le M23 a été bel et bien relancé ce mardi 10 Septembre 2013.

Selon notre permanent à Kampala, c’est vers 16 heures locales que le Facilitateur est arrivé dans la salle pour sa conférence de presse avec les chefs de délégations, respectivement François Mwamba pour leGouvernement de la Rd Congo et René Abandi pour les rebelles de M23.

Quelques minutes avant lui, c’est Roger Lumbala, en violation de la procédure en la matière, qui s’est livré à la presse afin de confirmer la position de son président Bertrand Bisimwa et du mouvement.

Il a dit tout ceci : « Nous ne demandons pas une quelconque Intégration ! L’armée du M23 ne peut pas intégrer une armée mal organisée. Nous ne voulons pas non plus une intégration politique, aller à Kinshasa travailler dans un gouvernement qui a échoué…). Roger Lumbala a dit qu’il faut d’abord combattre les FDLR et que les réfugiés retournent en Rdc.

A la question de savoir pourquoi lui qui est élu dans le Kasaï-Oriental et dit parler au nom du peuple tout en s’impliquant plus dans la question des FDLR qui est une politique d’allégeance au Rwanda et un discours connu, Roger Lumbala a dit : « si une partie du corps est malade, tout le corps l’est. Je défends mon peuple qui est violé et tué par les FRDL… »

L’aveuglement de Roger Lumbala

Roger Lumbala demeure l’exemple type des Congolais qui sont à la solde du Rwanda. Et ce, dans la mesure où ils ont cru que tout en étant proche de Paul Kagame, ils peuvent même commencer à parler comme lui, à défendre des thèses qui n’ont rien à voir. Lorsqu’il parle qu’ils n’ont pas besoin de l’intégration, c’est un faux-fuyant lorsqu’on sait que l’objectif qu’ils se sont fixés en devenant rebelle, c’est d’obtenir leur intégration non seulement au sein du Gouvernement, mais aussi dans l’armée comme cela était le cas avec le CNDP. Et il a été incapable d’expliquer à la presse que s’il a rejoint le M23, c’est parce le Gouvernement de la Rd Congo avait échoué.

En plus lorsqu’il parle de la traque des FDLR, on se rend vite compte qu’il devenu aveugle pour ne pas lire la résolution 2098 qui donne mandat à la Brigade pour traquer toutes les forces négatives qui pullulent l’Est du pays. Il s’agit du M23, des FDLR, des ADF-NALLU, etc. S’il avait lu, il aurait compris que ceci ne peut plus faire l’objet d’une condition de leur part.

En parlant des réfugiés, c’est là où il s’est trahi en annonçant à tous ceux qui voulaient l’entendre que la thèse qu’il défend a été déposée sur sa langue par Paul Kagame. Cette question est de la compétence des chefs d’Etat de la Région, mais aussi du haut commissariat des Nations-Unies pour les réfugiés. On comprend qu’étant aux abois, le M23 n’a plus de discours ni de raisons à justifier les souffrances imposées aux paisibles populations.

Disons que pour la délégation du Gouvernement congolais, certaines langues se sont un tout petit peu déliées même si la prudence est de mise. Ici on considère qu’il ne faut pas relativiser cette nouvelle demande du M23.C’est un bon débarrât et les rebelles ne sont pas sincères. Ils n’avaient pas d’autres choix après le refus et de la communauté internationale et de Kinshasa d’intégrer les criminels de guerre dans les FARDC et dans le gouvernement. Cette nouvelle demande du M23 en cacherait une autre… !

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