[L’Observateur]
13 Septembre 2013
A l’issue du 7ème sommet extraordinaire de la Conférence internationale de la Région des Grands Lacs (CIRGL) tenu le 5 septembre courant à Kampala, en Ouganda, les chefs d’Etat et de gouvernements de cette organisation sous-régionale, ont décidé d’intégrer la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation du Congo (MONUSCO) dans le mécanisme conjoint de vérification des frontières de la CIRGL.
Le Porte-parole militaire de la MONUSCO, Félix Prosper Basse, a réagi sur cette actualité depuis Goma, en vidéoconférence hebdomadaire conjoint des Nations Unies du mercredi 11 septembre courant. « Donc à partir de maintenant, nous faisons partie du mécanisme conjoint de vérification des frontières de la CIRGL et nous mettrons des informations en temps réel à votre disposition », a-t-il promis à la presse.
Auparavant, il est revenu sur des faits qui ont milité pour la mise sur pied de cet instrument de contrôle des frontières entre la RDC et le Rwanda. Le mécanisme conjoint de vérification des frontières de la CIRGL est mis en place suite aux combats ayant opposé les FARDC aux éléments du M23 vers fin 2012, lesquels combats ont permis au mouvement rebelles d’occuper quelques jours Goma, chef-lieu de la Province du Nord-Kivu.
Le Président de la RDC, Joseph Kabila Kabange, a-t-il expliqué, à eu d’abord à créer trois structures : l’équipe militaire de vérification d’équipements des groupes armés opérant dans l’Est du pays, le centre conjoint de renseignements et le mécanisme conjoint de vérification des frontières de la CIRGL.
En fait, cette structure a pour mission de vérifier les allégations de Kinshasa sur la présence des soldats rwandais dans les rangs des rebelles du M23. De même, elle vise l’identification des troupes du M23 et d’autres groupes armés opérant dans l’Est de la RDC. Elle a aussi la charge de contrôler les mouvements à la frontière commune RDC/Rwanda.
« La MONUSCO a demandé de manière officielle son intégration dans le mécanisme conjoint de vérification des frontières de la CIRGL pour permettre à leurs membres d’être plus mobiles et pour participer à la vérification de mouvements à la frontière », a reconnu le lieutenant-colonel Félix Prosper Basse.
Pour la mission onusienne, a souligné son porte-parole, Madnodje Mounoubaï, c’est clair, l’installation pour la première fois dans les tous prochains jours du tribunal de paix dans le Masisi, dans la province du Nord-Kivu, ne vise qu’à restaurer l’autorité de l’Etat sur tout le territoire de la RDC.« Il n y’ a qu’un Etat, il n y’a qu’un seul gouvernement en RDC », a martelé Madnodje Mounoubaï.
Ila plus ou moins emprunté le même ton sur les pourparlers de Kampala en cours entre le gouvernement congolais et le M23, mais également sur la trêve observée au front entre les FARDC et le M23. Pour le Porte-parole de la mission onusienne, « il n’est pas question de créer une zone tampon. Le M23 doit se dissoudre. Il n y’a pas un autre schéma qui a été proposé par le Conseil de sécurité des Nations Unies ».
Par ailleurs, il a salué la mesure prise par le Chef de l’Etat d’octroyer la libération conditionnelle de 1025 prisonniers sur l’ensemble du pays. Une mesure prise dans le but de favoriser une décrispation du climat politique et de décongestionner les établissements pénitentiaires réputés surpeuplés. « Il y a un problème de surpopulation dans les prisons congolaises, nous ne pouvons que nous réjouir de cette décision », a-t-il soutenu.